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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Recommandations en nutriants pour les cultures spéciales

Approches proposées pour la fertilisation de cultures spéciales n'ayant pas de recommandations déjà établies pour la fertilisation en Ontario

Les recommandations pour la fertilisation en Ontario ont été approuvées par le Comité ontarien de la recherche et des services en matière de gestion des sols (CORSMGS), et sont principalement basées sur des recherches menées en Ontario. Pour la majorité des cultures spéciales énumérées dans ce programme, il n'existe aucune recommandation de fertilisation approuvée, faute de recherches effectuées sous les conditions de culture qui prévalent en Ontario. Pour ces cultures, il peut être difficile de déterminer quelles quantités d'engrais ou de fumier doivent être appliquées pour un apport adéquat en azote, en phosphore et en potassium. Une application insuffisante d'éléments nutritifs peut réduire les rendements et la qualité, alors qu'un excès peut avoir des conséquences similaires, tout en entraînant des coûts supplémentaires et des dommages dans l'environnement.

Pour tous les types de culture spéciale énumérés dans ce programme, il est judicieux d'envisager les mesures suivantes :

  • Faire une analyse de sol. Pour plus d'informations, consulter la section sur les analyses de sol.
  • S'assurer d'avoir un pH du sol adapté au type de culture. Pour plus d'informations, consulter la section sur le pH.
  • Consulter les recommandations sur la fertilisation publiées par le CORSMGS pour des types de culture apparentés, qui sont disponibles dans les guides de production du MAAARO. (Pour plus d'informations, cliquer sur les ressources) et tenir compte des facteurs suivants:
    • La famille de la plante. Les différentes cultures d'une même famille de plantes ont souvent des besoins nutritionnels similaires. Par exemple, comme il n'y a aucune recommandation précise pour la culture des tomatillos en Ontario, il est suggéré de consulter les recommandations existantes pour les tomates fraîches.
    • La partie récoltée. Les besoins nutritionnels peuvent varier selon la partie de la plante récoltée (p. ex. feuille, pédoncule, racine, tubercule). Par exemple, l'aneth est apparenté à la carotte, mais il serait surprenant que ces deux types de cultures aient des besoins similaires en éléments nutritifs, puisque le premier est cultivé comme légume feuille, et la seconde comme légume racine.
    • Le délai jusqu'à maturité.- les cultures dont la période de végétation est plus longue ont généralement de plus grands besoins en éléments nutritifs que leurs proches parents dont la saison de culture est plus courte. De la même façon, les cultures produisant beaucoup de biomasses sont plus susceptibles d'avoir des besoins nutritionnels plus importants que celles produisant peu de biomasses. Par exemple, alors que les légumes asiatiques de la famille du chou, comme le pak-choï à fleurs de Shanghai, sont des proches parents du chou pommé d'entreposage, il est peu probable qu'ils requièrent la même quantité d'engrais puisque le chou peut prendre jusqu'à 150 jours pour atteindre la maturité, et qu'il produit beaucoup de biomasse, alors que certains végétaux asiatiques apparentés ne prennent que 30 à 60 jours pour se développer et présentent une biomasse beaucoup plus faible. Note : les cultures fruitières et légumières ont de façon générale des rendements nettement plus élevés que les cultures de grains, mais ils présentent souvent une biomasse moins importante du fait de leur haute teneur en eau.
  • Les besoins en éléments nutritifs justifiant l'application pour un type de culture donné dépendent de nombreux facteurs, incluant les précipitations ou l'irrigation, la température, le type de sol, la matière organique présente dans sol, le pH, et la variété ou le cultivar. Pour cette raison, les recherches menées ailleurs qu'en Ontario ne s'appliquent pas nécessairement pour la culture dans cette province, du fait des différences climatiques et des facteurs du sol. Dans ce programme, en cas d'absence de recommandations ontariennes ou de recherches s'appliquant spécifiquement à l'Ontario, les résultats et recommandations établis dans des régions offrant le plus de similitudes avec les conditions propres à l'Ontario sont donnés dans les fiches individuelles des cultures. Ces résultats et recommandations sont uniquement donnés à titre indicatif, et devraient servir de point de départ pour l'élaboration d'essais sur une exploitation agricole qui visent à tester une gamme d'éléments nutritifs, et à déterminer les régimes optimaux d'application adaptés aux conditions locales.

Les cultivateurs de cultures spéciales devraient mener leurs propres recherches pour déterminer l'engrais idéal ou les besoins en fumier en fonction du type de culture et des conditions de culture s'appliquant dans leur cas. Cliquer ici pour plus de renseignements sur la façon de mener des essais de recherche sur une exploitation agricole.

Azote (N)

En règle générale, les recommandations concernant l'azote ne sont pas fondées sur des analyses de sols. La recherche et les recommandations sont plutôt basées sur la réponse des cultures à l'application de suppléments azotés. Dans le cadre de ce programme, la quantité totale d'azote nécessaire à l'optimisation du rendement de valeur marchande et/ou de la qualité sous des conditions particulières est indiquée dans les fiches individuelles des différentes cultures. Ne pas oublier que ces besoins s'appliquent uniquement aux conditions particulières indiquées, et pas nécessairement à toutes les conditions pouvant être rencontrées en Ontario. Il faut également retenir que les rendements optimaux ne correspondent pas nécessairement à une qualité optimale. Par exemple, la teneur en composés actifs médicamenteux de nombreuses herbes médicinales est souvent en relation inverse avec le rendement des cultures. Le taux optimal en N pour ces cultures dépend du marché, et aussi de la base sur laquelle le prix est calculé : sur le poids ou sur la concentration en composés médicamenteux.

Lorsqu'il établit la quantité de suppléments azotés à ajouter à ses cultures, le cultivateur doit aussi prendre en considération l'azote appliqué sous forme de matière organique comme le compost, le fumier, les cultures couvre-sol avec des légumineuses, et les déchets de cultures.

Ajustement des taux d'azote pour les conditions de culture en Ontario :

  • Réduire le taux d'application des engrais azotés si du fumier est appliqué avant les semis (Tableau 1). Le tableau donne les quantités moyennes typiques pour les différents types de fumiers. Puisque la qualité des fumiers varie, le cultivateur devrait faire analyser son fumier chaque année, et ajuster les quantités d'engrais azotés en conséquence.
  • Réduire l'application d'engrais azotés si les légumes ou les cultures couvre-sol sont incorporés avant le semis (Tableau 2)
  • Ajuster l'application d'engrais azotés en fonction de la texture du sol. Les sols très argileux, qui laissent l'eau s'infiltrer plus lentement, réduisent les pertes en azote grâce à un lessivage plus lent. Ces sols sont cependant plus susceptibles de subir des pertes par dénitrification en cas de saturation. Réciproquement, les pertes d'azote par lessivage sont élevées pour les sols sablonneux soumis à des précipitations abondantes. Bien que peu de recherches aient été faites sur les cultures spéciales, une application fractionnée de l'azote peut se révéler avantageuse sur les sols sablonneux sujets au lessivage.

Bien que les engrais azotés doivent être ajustés en fonction de la matière organique provenant de sources extérieures, le contenu en matière organique du sol ne donne pas nécessairement une indication des besoins additionnels en N. Les éléments nutritifs peuvent être fortement liés à de la matière organique du sol, ce qui réduit leur biodisponibilité. De hautes teneurs en matières organiques dans le sol peuvent réduire le lessivage tout au long de la saison. En conséquence, les recommandations relatives à N pour les sols riches en matières organiques diffèrent souvent de celles pour des sols pauvres en ces matières.

Dans certains cas, les besoins en azote n'ont jamais été déterminés pour un type de culture donné. Pour de tels types de cultures, il est préférable de commencer par les recommandations pour des cultures similaires en Ontario, et de mener de petits essais sur l'exploitation agricole, avec des taux d'azote plus élevés ou plus faibles par rapport à ces recommandations.

Phosphore (P) et Potassium (K)

Ajustement des taux de P et de K pour les conditions de culture en Ontario :

  • Réduire ou ajuster les applications d'engrais riches et P et en K si du fumier est appliqué avant les semis (tableau 1)

Le P et le K se dispersent moins dans le sol que l'azote, et sont adsorbés aux particules de sol et de matière organique. Pour ces raisons, la concentration de ces éléments nutritifs dans le sol est plus stable et représente une meilleure indication des quantités disponibles pour les plantes. L'application de suppléments de ces éléments nutritifs devrait toujours être basée sur une analyse de sol effectuée à l'automne ou au printemps précédant les semis. Les besoins exacts en P et en K sont inconnus pour la plupart des types de culture. Cependant, les recommandations pour des cultures similaires en Ontario peuvent représenter de bon point de départ. Les cultivateurs devront faire le suivi des niveaux en P et en K dans le sol, et ajuster les applications d'engrais si les concentrations diminuent ou augmentent au cours des années suivantes.

De façon générale :

  • Peu importe le type ou la texture du sol, si l'analyse du sol indique un niveau de P (extractible au bicarbonate de sodium) > 60, aucun ajout de P n'est requis.
  • Peu importe le type ou la texture du sol, si l'analyse de sol indique un niveau de K (extractible à l'acétate d'ammonium) > 180, aucun ajout de K n'est requis.
  • Le P et le K appliqués en début de saison, avant les semis, sont suffisants pour toute la saison, même dans le cas des cultures à plusieurs récoltes séquentielles durant la saison (p. ex. 1 application par 4 plantations successives de pak-choï à fleurs de Shanghai).

Le tableau 3 présente une liste des cultures spéciales incluses dans ce module, ainsi que la plupart des cultures similaires traditionnelles, en fonction de la famille des plantes, de la partie récoltée, et des délais jusqu'à maturité. Les recommandations en Ontario pour les cultures traditionnelles sont données aux tableaux 4, 5, 6, etc. Ne pas oublier que ces recommandations peuvent ne pas convenir aux cultures spéciales, et que les cultivateurs devraient toujours surveiller ces dernières pour l'apparition de symptômes de carence en éléments nutritifs ou de toxicité. Pour plus de renseignements sur des éléments nutritifs en particulier, voir les sections sur les éléments nutritifs et les oligo-éléments.


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Tableau 1
Quantités moyennes d'éléments nutritifs biodisponibles, selon le type de fumier (tiré de la publication du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures légumières 2010-2011)


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Tableau 2
Réduction des besoins en azote après enfouissement de légumineuses (tiré de la publication du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures légumières 2010-2011)


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Tableau 3
Les cultures traditionnelles les plus apparentées aux cultures spéciales sont incluses dans ce tableau, en prenant en compte la famille de plantes, la partie récoltée de la plante, et le délai à la maturité.


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Tableau 4
Besoins en phosphore des légumes cultivés en sols minéraux (tiré de la publication du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures légumières 2010-2011)


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Tableau 5
Besoins en potassium des légumes cultivés en sols minéraux (tiré de la publication du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures légumières 2010-2011)


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Table 6
Besoins en phosphore des légumes cultivés sur terre noire (tiré de la publication du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures légumières 2010-2011)


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Tableau 7
Besoins en potassium des légumes cultivés sur terre noire (tiré de la publication du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures légumières 2010-2011)


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Tableau 8
Recommandations en Phosphate pour les fruits des champs et de culture, basées sur les tests accrédités pour les analyses de sol reconnus par le MAAARO (tiré des publications du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures fruitières 2010-2011; 811F Guide agronomique des grandes cultures; et 610 Production Recommendations for Ginseng (en anglais seulement))


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Tableau 9
Recommandations en Potassium pour les fruits des champs et de culture, basées sur les tests accrédités pour les analyses de sol reconnus par le MAAARO (tiré des publications du MAAARO 363F, Recommandations pour les cultures fruitières 2010-2011; 811F Guide agronomique des grandes cultures; et 610 Production Recommendations for Ginseng (en anglais seulement))


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Tableau 10
Doses de phosphate recommandées pour les cultures fourragères, d'après les analyses de sol reconnues par le MAAO et MAR (tiré de la publication du MAAARO 811F Guide agronomique des grandes cultures)


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Tableau 11
Doses de potasse recommandées pour les cultures fourragères, d'après les analyses de sol reconnues par le MAAARO (tiré de la publication du MAAARO 811F Guide agronomique des grandes cultures)


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Tableau 12
Doses de phosphate et de potasse recommandées pour les céréales d'après les analyses reconnues par le MAAARO (tiré de la publication du MAAARO 811F Guide agronomique des grandes cultures)