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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Production biologique

L’agriculture biologique est une méthode de production des cultures et du bétail qui veut dire beaucoup plus que de ne pas utiliser d’engrais et de pesticides synthétiques, d’organismes génétiquement modifiés, d’antibiotiques et d’hormones de croissance.

La production biologique est un système holistique conçu pour optimiser la productivité et la santé de diverses communautés au sein de l'écosystème agricole, y compris les organismes du sol, les plantes, les animaux d'élevage et la population. L'objectif principal de la production biologique est le développement d'exploitations qui sont viables et en harmonie avec l'environnement.

Les principes généraux de la production organique, tels que décrits par la Norme canadienne sur l’agriculture biologique (2006) et ses modifications de 2008, 2009 et 2011, incluent :

  • Protéger l'environnement, réduire au minimum la dégradation et l'érosion du sol, diminuer la pollution, optimiser la productivité biologique et promouvoir un bon état de santé.
  • Maintenir la fertilité du sol à long terme en favorisant les conditions propices à son activité biologique.
  • Maintenir la diversité écologique dans l'écosystème.
  • Recycler les matériaux et les ressources le plus possible dans l'exploitation.
  • Soigner adéquatement les animaux d'élevage de façon à promouvoir leur santé et à répondre à leurs besoins comportementaux.
  • Préparer les produits biologiques, en étant notamment attentif aux méthodes de transformation et de manipulation, afin de maintenir l'intégrité biologique et les qualités essentielles du produit à tous les stades de la production.
  • S'appuyer sur des ressources renouvelables dans des systèmes agricoles organisés localement.

Certification biologique

La production et la transformation biologiques au Canada doivent se conformer à la Norme canadienne sur l’agriculture biologique, qui est prescrite par le Règlement sur les produits biologiques de la Loi sur les produits agricoles au Canada. La norme nationale décrit les pratiques de gestion et les substances permises disponibles pour les producteurs et transformateurs biologiques. La Liste des substances permises (LSP) fait partie de la Norme et décrit les critères d’approbation pour des substances utilisées dans l’industrie biologique. Les organismes de certification agréés évaluent les installations de production et de transformation avant d’émettre un certificat de conformité à la Norme.

Transition à la culture biologique

Les Normes canadiennes de certification en agriculture biologique doivent être appliquées durant la période de trente-six mois qui précède la première récolte. C'est ce qu'on appelle la période ou la phase de conversion ou de transition. Cette transition comporte deux volets : l'acquisition de compétences et d'expérience par le producteur et la conversion biologique des terres.

Les exigences spécifiques à la transition des terres se retrouvent à la section 5.1 des Principes généraux et normes de gestion. Voici un aperçu des nombreuses exigences à respecter pendant la période de conversion :

  • " La terre doit être exploitée de manière biologique pendant " trente-six mois avant la récolte de toute culture biologique. Il peut être exigé qu'un exploitant soit placé sous la supervision et le contrôle d'un organisme de certification pendant une période minimale de douze mois avant d'être autorisé à faire référence à des méthodes de production biologique sur un produit agricole. "
  • " L'exploitation doit viser une conversion complète de sa production. Pendant la période de conversion, l'exploitation peut maintenir, en plus de la production en conversion, un système de production non biologique (exploitation fractionnée) qui doit être entièrement distinct et identifié jusqu'à son intégration dans le processus de conversion global. La production parallèle (lorsqu'il est impossible de distinguer les produits biologiques des produits non biologiques) est interdite. "
  • " Toute unité de production doit être délimitée de façon distincte et précise. " En d'autres mots, on doit pouvoir facilement repérer et identifier ses limites sur une carte.
  • " Les zones tampons " (entre des cultures biologiques et non biologiques) " doivent avoir au moins 8 mètres de largeur. Les plantes cultivées dans les zones tampons doivent être considérées comme des produits non biologiques, qu'elles soient utilisées à la ferme ou non. " (Elles ne peuvent être ni utilisées ni vendues comme des produits biologiques.) " Une haie ou un brise-vent végétal permanents, un brise-vent artificiel, une route permanente ou une autre barrière appropriée peuvent être aménagés en lieu et place des zones tampons. "
  • " Les unités de production ne doivent pas alterner entre les méthodes de production biologique et non biologique. " (Si un problème survient dans un champ, il ne faut pas tenter de le régler par une rotation entre des cultures biologiques et non biologiques.)

Système de culture biologique

L’élaboration d’un système de culture prenant en considération la rotation des cultures, les cultures-abri pour la lutte antiparasitaire et le cycle des éléments nutritifs est importante en production biologique.

L’amélioration de la qualité et des rendements des cultures dans une exploitation agricole biologique peut être obtenue en partie par la sélection de variétés de plantes qui sont :

  • adaptées à une diversité de paysages terrestres et de régions de culture;
  • résistantes ou tolérantes à la maladie et/ou aux parasites;
  • compétitives vis-à-vis des mauvaises herbes.

Sols

La création d’un système de gestion intégrée des éléments nutritifs, en utilisant une approche holistique de gestion des sols, des cultures, du bétail, du fumier et du compost, favorisera la durabilité du système de production biologique. L’incorporation d’engrais verts, les stratégies de réduction du travail du sol, et les rotations prolongées des cultures peuvent améliorer la fertilité du sol dans le système de culture. Une meilleure compréhension de l’activité biologique du sol et des façons d’en tirer profit (p. ex. en favorisant le champignon mycorhizien à arbuscules), de même qu’une bonne évaluation des problèmes de fertilité des sols à court et à long terme relatifs au système de la ferme dans son ensemble, peuvent aussi être avantageux pour la santé du sol.

Pour plus de renseignements sur la gestion et l’évaluation de la qualité des sols, consulter la page sur l’agronomie générale.

Lutte contre les ennemis des cultures

Les producteurs de cultures biologiques doivent user d’une approche multiple pour contrôler les ennemis des cultures, une pratique nommée lutte antiparasitaire intégrée (LAI). Bien souvent, la première réaction est de se dire : si un cultivateur biologique ne peut pas utiliser le produit X, par quoi ce produit peut-il être remplacé? La culture biologique ne consiste pas à remplacer un ensemble de produits par un autre. Le système de la ferme biologique contrôle les ennemis des cultures et les problèmes liés aux cultures par une série de pratiques qui incluent les suivantes :

  • agricoles (rotation des cultures, dates de la plantation, espace entre les rangs ou les plants, etc.);
  • biologiques (résistance génétique, biodiversité, organismes bénéfiques, etc.);
  • mécaniques (travail du sol, barrières/minitunnels, pièges, paillis, etc.);
  • gestion du temps (essentielle pour compléter les pratiques en temps opportun);
  • meilleure connaissance de la biologie des ennemis des cultures;
  • on ne devrait recourir aux produits antiparasitaires approuvés que si les autres approches sont inapplicables.

Les mauvaises herbes représentent souvent les ennemis les plus redoutables des exploitations agricoles biologiques et elles doivent pour la plupart être éliminées dès le début du cycle de la culture. Dans le cas des cultures annuelles de céréales et d'oléagineux, il faut entreprendre un programme de désherbage mécanique quelques jours après la plantation à l'aide d'un rotoculteur ou d'une herse à dents longues ou à dents flexibles qu'on passe à intervalles réguliers. Les légumes exigent un sarclage des entre-rangs et un binage manuel dans le cas de certaines plantes. Il est indispensable de faire une bonne rotation des cultures pour freiner la prolifération des mauvaises herbes. Les mauvaises herbes n'ayant pas toutes la même incidence sur les cultures, il est important de pouvoir les identifier et de bien connaître leur biologie, leur cycle de vie ainsi que les mesures de lutte possibles afin de pouvoir établir des stratégies de lutte appropriées.

Les insectes et les maladies étant souvent propres à une culture, la rotation des cultures peut contribuer à réduire leur occurrence. Il faut sélectionner des cultivars reconnus pour leur résistance aux ennemis des cultures afin d'atténuer l'incidence de ces derniers. Dans la mesure du possible, il faut favoriser la présence d'insectes et d'organismes utiles pour aider à prévenir les infestations. Il faut inspecter souvent les cultures afin de dépister les populations nuisibles. Il faut s'informer au sujet des biopesticides homologués et approuvés par l'organisme de certification qui peuvent être appliqués au besoin pour combattre les ennemis des cultures. Dans certains cas, il est même possible de modifier les dates de plantation ou les densités de peuplement pour réduire l'incidence des ennemis des cultures.

Pour plus de renseignements sur la lutte antiparasitaire, consulter la page sur la lutte antiparasitaire.

Pour plus de renseignements sur la certification biologique et la transition vers une production biologique, consulter la page du MAAARO sur l’agriculture biologique www.ontario.ca/biologique