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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Rouille du genévrier / Rouille du cognassier

Symptômes foliaires de la rouille du genévrier. Symptômes de la rouille du genévrier sur un fruit. Galle de la rouille du genévrier sur un genévrier. Téleutospores en forme de cornes poussant sur les galles durant ou peu après la pluie. Jeune pomme Red Delicious infectée par la rouille du cognassier.
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Débutant

Nom scientifique
Gymnosporangium juniperi-virginianae

Identification
Sur les pommiers :

  • De petites taches jaune pâle apparaissent sur la face supérieure des feuilles et sur les fruits peu après la floraison.
  • Les lésions grossissent et prennent une teinte plus orangée, souvent entourée d’un contour rougeâtre.
  • Tôt ou tard, de petits points noirs (spermogonies) apparaissent au centre des lésions.
  • Vers la fin de l’été, des structures en forme de réceptacles apparaissent sur le revers des feuilles et sur les fruits.
  • Les cultivars de pommiers n’ont pas tous la même sensibilité aux rouilles.

Sur le genévrier de Virginie (et d’autres hôtes) :

  • Hiverne sous forme de mycélium, à l’intérieur de galles brunes et rondes de 10–30 mm de diamètre.
  • Les galles produisent des téleutospores, qui sont des expansions en forme de cornes de 10–20 mm de long, qui deviennent jaune orangé et gélatineuses au cours des pluies du printemps.

Souvent confondues avec

  • La tavelure du pommier - Les lésions causées par la tavelure du pommier s’attaquent à la fois aux fruits et au feuillage. Les lésions sont vertes et d’aspect velouté, puis en vieillissant elles deviennent noires et liégeuses. Les lésions de la rouille du genévrier et de la rouille du cognassier sont orangées à leur apparition sur les fruits et les feuilles.
  • La tache ocellée de la pomme - La tache ocellée de la pomme se distingue des lésions de la rouille du genévrier et de la rouille du cognassier par le centre havane ou brun de la tache au milieu plus clair, lui conférant l’aspect d’un « Å“il de grenouille Â». Les lésions de la rouille du genévrier et de la rouille du cognassier causent des taches orangées sur les feuilles et plus tard des structures en forme de réceptacles apparaissent sur le revers des feuilles.  

Période d’activité
L’agent de la rouille du genévrier et la rouille du cognassier hivernent sur un hôte intermédiaire, sous forme de mycélium, à l’intérieur de galles brunes et rondes. Ces galles produisent des spores qui infectent les pommiers pendant les périodes tièdes et humides au printemps. Des symptômes font leur apparition sur la face supérieure des feuilles et sur les fruits peu après la floraison. Les jeunes feuilles de trois à quatre semaines sont assez résistantes à l’infection. Les symptômes commencent à apparaître sur les hôtes intermédiaires au même moment ou presque que le stade du bouton rose du pommier, après un épisode où les feuilles restent mouillées à cause d’une pluie ou d’une forte rosée.

La rouille du genévrier la rouille du cognassier ne peut se propager de pommier à pommier ni de genévrier à genévrier, car le champignon doit obligatoirement passer en alternance d’un hôte à un autre au cours des deux années que dure son cycle biologique.

Notes de surveillance
La meilleure façon pour évaluer les niveaux d’infection est le dépistage sur une base régulière. Lors de l’inspection des cultivars sensibles comme Empire, Golden Delicious, Mutsu, Northern  Spy, Red Delicious et Russet, prendre note des feuilles et des fruits infectés lors du dépistage d’autres ravageurs.

Du début mai à la mi-juin, évaluer les risques d’infection des pommiers par les rouilles en observant les hôtes intermédiaires qui se trouvent aux abords du verger. La présence de galles produisant des masses de spores orangées ferait craindre des infections.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Avancé

Nom scientifique
Gymnosporangium juniperi-virginianae

Identification
Sur les pommiers : De petites taches jaune pâle apparaissent sur la face supérieure des feuilles et sur les fruits peu après la floraison. Les lésions grossissent et prennent une teinte plus orangée, souvent entourée d’un contour rougeâtre. Tôt ou tard, de petits points noirs (spermogonies) apparaissent au centre des lésions. Vers la fin de l’été, des structures en forme de réceptacles apparaissent sur le revers des feuilles et sur les fruits. Les cultivars de pommiers n’ont pas tous la même sensibilité aux rouilles.

Sur le genévrier de Virginie (et d’autres hôtes) : Hiverne sous forme de mycélium, à l’intérieur de galles brunes et rondes de 10–30 mm de diamètre. Les galles produisent des téleutospores, qui sont des expansions en forme de cornes de 10–20 mm de long, qui deviennent jaune orangé et gélatineuses au cours des pluies du printemps.

Souvent confondues avec

  • La tavelure du pommier - Les lésions causées par la tavelure du pommier s’attaquent à la fois aux fruits et au feuillage. Les lésions sont vertes et d’aspect velouté, puis en vieillissant elles deviennent noires et liégeuses. Les lésions de la rouille du genévrier et de la rouille du cognassier sont orangées à leur apparition sur les fruits et les feuilles.
  • La tache ocellée de la pomme - La tache ocellée de la pomme se distingue des lésions de la rouille du genévrier et de la rouille du cognassier par le centre havane ou brun de la tache au milieu plus clair, lui conférant l’aspect d’un « Å“il de grenouille Â». Les lésions de la rouille du genévrier et de la rouille du cognassier causent des taches orangées sur les feuilles et plus tard des structures en forme de réceptacles apparaissent sur le revers des feuilles.  

Biologie
L’agent de la rouille du genévrier hiverne sur un hôte intermédiaire, le genévrier de Virginie (Juniperus virginianae) ou un autre hôte, sous forme de mycélium, à l’intérieur de galles brunes et rondes de 10–30 mm de diamètre. Les symptômes commencent à apparaître à peu près au moment où les pommiers sont au stade du bouton rose avancé, après une pluie ou une rosée ayant laissé les feuilles mouillées. Les galles qui se forment sur le genévrier de Virginie produisent des téleutospores, qui sont des expansions en forme de cornes de 10–20 mm de long, qui deviennent jaune orangé et gélatineuses. Les téleutospores produisent sur les cornes des téliospores qui libèrent des basidiospores portées par le vent. Ces dernières infectent uniquement les feuilles et les fruits des pommiers sensibles au cours des pluies du printemps.

La plupart des basidiospores sont libérées durant la période s’étendant entre les stades prébouton rose et calice du pommier. Les galles de la rouille du genévrier meurent une fois les spores libérées, mais les cornes peuvent gonfler et s’assécher plusieurs fois, libérant des spores au cours de pluies intermittentes. Les spores sont libérées dès que la pluie commence. Au contraire de la tavelure, une brève période de mouillage de quatre à six heures à 10–24 Â°C peut donner lieu à une infection grave.

 

Nombre approximatif d’heures de mouillage nécessaires au déclenchement d’infections par la rouille du genévrier sur les feuilles des cultivars sensibles
Température moyenne (ºC)
Degré de l’infection 1
Légère
Grave
3
24
-
4
12
24
6
8
10
8
6
7
10
5
6
12
4
5
14
3
5
16
3
4
18
3
4
20-24
2
4
1Source : Aldwinckle, H.S., R.C. Pearson et R.C. Seem. « Infection periods of Gymnoporangium juniperi-virginianae on apple Â» dans Phytopathology, 70:1070–1073, 1980. Dans l’hypothèse où l’inoculum de la rouille du genévrier (galles orangées renflées) est présent au début de la pluie. Si l’inoculum n’est pas déjà présent (période de sécheresse avant la pluie), ajouter quatre heures à des températures supérieures à 10 Â°C et six heures à des températures de 8–10 Â°C. L’infection est peu probable à des températures inférieures à 8 Â°C si l’inoculum n’est pas déjà présent.

En règle générale, de longues périodes de mouillage autour du stade calice sont particulièrement dommageables. Tandis qu’un fort taux d’humidité (> 85 %) pendant de longues périodes suffit à provoquer la libération des spores, il faut de l’eau libre pour que l’infection se déclare. Les spores se disséminent sur une distance maximale de 6–8 km, mais la plupart des infections surviennent quand les hôtes intermédiaires se situent à moins de quelques centaines de mètres. Vers la fin de l’été, des structures en forme de réceptacles apparaissent sur le revers des feuilles et sur les fruits. Ces structures libèrent des spores disséminées par le vent vers les genévriers de Virginie. Les spores infectent les feuilles du genévrier de Virginie de la mi-été jusqu’en automne. Des galles verdâtres sont produites le printemps suivant, mais elles ne parviennent à maturité et ne sont prêtes à infecter les pommes que le printemps suivant.

La rouille du genévrier ne peut se propager de pommier à pommier ni de genévrier à genévrier, car le champignon doit obligatoirement passer en alternance d’un hôte à un autre au cours des deux années que dure son cycle biologique.

Période d’activité
L’agent de la rouille du genévrier et la rouille du cognassier hivernent sur un hôte intermédiaire, sous forme de mycélium, à l’intérieur de galles brunes et rondes. Ces galles produisent des spores qui infectent les pommiers pendant les périodes tièdes et humides au printemps. Des symptômes font leur apparition sur la face supérieure des feuilles et sur les fruits peu après la floraison. Les jeunes feuilles de trois à quatre semaines sont assez résistantes à l’infection. Les symptômes commencent à apparaître sur les hôtes intermédiaires au même moment ou presque que le stade du bouton rose du pommier, après un épisode où les feuilles restent mouillées à cause d’une pluie ou d’une forte rosée. 

La rouille du genévrier la rouille du cognassier ne peut se propager de pommier à pommier ni de genévrier à genévrier, car le champignon doit obligatoirement passer en alternance d’un hôte à un autre au cours des deux années que dure son cycle biologique.

Notes de surveillance
La meilleure façon pour évaluer les niveaux d’infection est le dépistage sur une base régulière. Lors de l’inspection des cultivars sensibles comme Empire, Golden Delicious, Mutsu, Northern  Spy, Red Delicious et Russet, prendre note des feuilles et des fruits infectés lors du dépistage d’autres ravageurs.

Du début mai à la mi-juin, évaluer les risques d’infection des pommiers par les rouilles en observant les hôtes intermédiaires qui se trouvent aux abords du verger. La présence de galles produisant des masses de spores orangées ferait craindre des infections.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Moyens de lutte

  • Les cultivars de pommiers n’ont pas tous la même sensibilité aux rouilles.

Sensibilité des cultivars de pommiers aux rouilles

Rouille du genévrier

Cultivars

Assez résistants

Empire, Liberty, Macfree, McIntosh, Northern Spy, Novamac, Paula Red, Red Delicious, Spartan

Très sensibles

Golden Delicious, Idared, Mutsu, Russet

Rouille du cognassier

Cultivars

Assez résistants

Idared, Jonafree, Liberty, McIntosh, Redfree, Spartan

Très sensibles

Empire, Golden Delicious, Mutsu, Northern Spy, Red Delicious

 

  • Il faudrait, en théorie, débarrasser le voisinage du verger des pommiers sauvages et des hôtes intermédiaires des agents responsables des rouilles. En pratique, cela n’est pas possible. Il faut se contenter d’enlever et de brûler les galles de rouille des genévriers ornementaux de valeur et planter des cultivars d’espèces ornementales qui affichent une résistance aux rouilles.
  • La plupart des fongicides homologués contre la tavelure procurent également une bonne maîtrise des rouilles.
  • Toutefois, dans les vergers où une rouille a sévi, des traitements fongicides à action protectrice dirigés spécifiquement contre la tavelure du pommier risquent de ne pas être suffisants durant la période allant du prébouton rose ou du bouton rose avancé à la fin du calice. Pour plus d’information sur l’activité des fongicides, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.
  • Si les cultivars affichent une résistance à la tavelure mais sont sensibles aux rouilles, des traitements spécifiquement dirigés contre les rouilles sont nécessaires.