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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Blanc (oïdium)

Les symptômes du blanc sur les feuilles se manifestent par des plaques de feutre mycélien blanc aux contours d’un rouge tirant sur le rose. Les colonies du champignon responsable du blanc se forment généralement sur la face inférieure des feuilles. Les infections précoces des boutons par le blanc se traduisent par la présence d’une roussissure réticulée sur le fruit. Champignon responsable du blanc colonisant un bourgeon terminal à l’automne; noter le feutre mycélien blanc qui recouvre le bourgeon.
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Débutant

Nom scientifique
Podosphaera leucotricha

Identification

  • Les premiers symptômes du blanc apparaissent au printemps sur les bourgeons infectés, de trois à quatre jours après leur éclosion.
  • Les symptômes du blanc sur les feuilles des nouvelles pousses se manifestent par des plaques de feutre mycélien blanc renfermant le mycélium et des chaînes de conidies (spores asexuées) qui tôt ou tard forment des colonies et recouvrent les feuilles et les pétioles.
  • Le champignon colonise d’abord la face inférieure des feuilles.
  • Les colonies sont observées sur la face supérieure des feuilles quand les conditions environnementales ont été propices à la prolifération du champignon.
  • Les fleurs infectées ne s’ouvrent souvent qu’avec plusieurs jours de retard ou peuvent être détruites.
  • Les feuilles infectées deviennent lancéolées, repliées, décolorées et cassantes. Leur pourtour prend souvent une coloration rouge tirant sur le rose.
  • À la mi-été, il n’est pas rare que les feuilles infectées brunissent et meurent prématurément. Les fleurs infectées semblent couvertes d’une fine poudre blanche.
  • Chez les cultivars moins sensibles, comme le Red Delicious, les feuilles infectées présentent des taches pâles mal définies aux contours rougeâtres ou lavande.
  • Les infections qui se déclenchent durant la floraison compromettent la nouaison ou provoquent l’apparition d’une roussissure sur le fruit.

Souvent confondu avec

  • Les brûlures de pulvérisation ou le roussissement physiologique des fruits à cause de la température – Le blanc (oïdium) apparaît sur le fruit sous la forme d’une fine roussissure recouvrant la surface du fruit. La  brûlure de pulvérisation (due au cuivre) montre généralement une zone de roussissement plus concentré sur le fruit, et le gel cause souvent des cercles de roussissure sur le fruit. Les infections causées par le blanc se manifestent par des plaques de feutre blanc sur la face inférieure des feuilles à mesure qu’elles émergent de la pousse terminale. Toutes les jeunes nouvelles pousses sont blanches et duveteuses à mesure que les feuilles apparaissent. Les deux faces de la feuille sont atteintes et cette dernière se transforme vite en tissu vert. Les feuilles gravement déformées par le blanc ont un aspect similaire aux dommages causés par Roundup. 

Période d’activité
Les premiers symptômes du blanc apparaissent au printemps sur les bourgeons infectés, de trois à quatre jours après leur éclosion. Seules les nouvelles feuilles sont sensibles aux infections. Elles ne le restent que pendant quelques jours après leur sortie. Les fruits quant à eux peuvent devenir infectés entre le bouton rose avancé et la pleine floraison. Le pathogène continue de se propager tant que de jeunes tissus sensibles sont présents.

Les conidies qui entrent en contact avec des tissus sensibles germent quand les températures se situent entre 10 et 25 ÂºC, les conditions optimales pour la germination étant des températures se situant dans la fourchette de 19–22 ÂºC et une humidité relative élevée (90 %). Certaines conidies germent sous une humidité relative aussi basse que 70 %.

Notes de surveillance
Inspecter pour le blanc du stade de la pointe verte jusqu’à 13 cm (1/2 po) de vert, puis jusqu’à la fin de la croissance des pousses terminales. Surveiller la présence d’infections par le blanc sur les feuilles et les pousses terminales pendant le dépistage. Porter une attention spéciale aux cultivars sensibles (Cortland, Ida Red Paulared et Gala).

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Avancé

Le champignon responsable du blanc ne survit que sur les tissus vivants de l’hôte (parasite obligatoire). Il infecte toutes les parties aériennes des pommiers, poiriers et cognassiers, y compris les pousses vertes, les feuilles, les fleurs et les fruits.

Nom scientifique
Podosphaera leucotricha

Identification
Les premiers symptômes du blanc apparaissent au printemps sur les bourgeons infectés, de trois à quatre jours après leur éclosion. Quand les conditions sont propices à sa prolifération, le champignon finit par recouvrir les feuilles et les fleurs. Les symptômes du blanc sur les feuilles des nouvelles pousses se manifestent par des plaques de feutre mycélien blanc renfermant le mycélium et des chaînes de conidies (spores asexuées) qui tôt ou tard forment des colonies et recouvrent les feuilles et les pétioles. Normalement, le champignon colonise d’abord la face inférieure des feuilles. Les colonies sont observées sur la face supérieure des feuilles quand les conditions environnementales ont été propices à la prolifération du champignon. Les fleurs infectées ne s’ouvrent souvent qu’avec plusieurs jours de retard ou peuvent être détruites si les températures hivernales sont très basses. Les feuilles infectées deviennent lancéolées, repliées, décolorées et cassantes. Leur pourtour prend souvent une coloration rouge tirant sur le rose. À la mi-été, il n’est pas rare que les feuilles infectées brunissent et meurent prématurément. Les fleurs infectées semblent couvertes d’une fine poudre blanche. Chez les cultivars moins sensibles, comme le Red Delicious, les feuilles infectées présentent des taches pâles mal définies aux contours rougeâtres ou lavande. Les infections qui se déclenchent durant la floraison compromettent la nouaison ou provoquent l’apparition d’une roussissure sur le fruit. Le blanc réduit la vigueur de la croissance végétative, la rusticité au froid et la productivité.

Souvent confondu avec

  • Les brûlures de pulvérisation ou le roussissement physiologique des fruits à cause de la température – Le blanc (oïdium) apparaît sur le fruit sous la forme d’une fine roussissure recouvrant la surface du fruit. La  brûlure de pulvérisation (due au cuivre) montre généralement une zone de roussissement plus concentré sur le fruit, et le gel cause souvent des cercles de roussissure sur le fruit. Les infections causées par le blanc se manifestent par des plaques de feutre blanc sur la face inférieure des feuilles à mesure qu’elles émergent de la pousse terminale. Toutes les jeunes nouvelles pousses sont blanches et duveteuses à mesure que les feuilles apparaissent. Les deux faces de la feuille sont atteintes et cette dernière se transforme vite en tissu vert. Les feuilles gravement déformées par le blanc ont un aspect similaire aux dommages causés par Roundup. 

Biologie
Le champignon responsable du blanc hiverne à l’état de filaments (mycélium) dans les boutons (bourgeons à fruits) en dormance qui ont été colonisés l’été précédent. Quand les boutons éclatent au printemps, le champignon se propage aux feuilles, pousses et fleurs naissantes. Le mycélium s’étend sur la surface des tissus et produit des chaînes de conidies qui donnent aux feuilles un aspect poudreux.

Les conidies produites par le mycélium hivernant servent de source primaire d’inoculum le printemps venu. Elles sont facilement dispersées par le vent vers des tissus sensibles se trouvant sur le même arbre ou sur d’autres arbres. Les conidies qui entrent en contact avec des tissus sensibles germent quand les températures se situent entre 10 et 25 ÂºC, les conditions optimales pour la germination étant des températures se situant dans la fourchette de 19–22 ÂºC et une humidité relative élevée (90 %). Certaines conidies germent sous une humidité relative aussi basse que 70 %. Contrairement à d’autres maladies cryptogamiques (causées par des champignons), le blanc n’a pas besoin que les feuilles restent mouillées pour se déclarer. En fait, les conidies ne germeront pas si elles sont baignées d’eau et il n’est pas rare que la pluie ou la rosée lave les feuilles des conidies. Sous des conditions favorables au champignon, celui-ci produit abondamment de conidies sur les pousses infectées et les jeunes feuilles, ce qui donne lieu à une accumulation rapide de l’inoculum. L’agent pathogène continue de se propager jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de jeunes tissus sensibles.

Les pousses et les bourgeons colonisés, surtout chez les jeunes arbres, manquent de vigueur et sont moins productifs et plus sensibles aux dommages causés par l’hiver. Des températures inférieures à –24 ÂºC tuent la plupart des bourgeons infectés, tandis que des bourgeons sains survivent à des températures aussi basses que –26 Ã  –30 ÂºC. Même si les très grands froids réduisent la survie des bourgeons infectés, ils réduisent également le potentiel pathogène de l’inoculum

À la fois les pousses latérales et les pousses terminales peuvent être infectées aussi peu que un mois suivant leur formation. Le champignon peut rester à l’état dormant dans les bourgeons infectés jusqu’au débourrement le printemps suivant. Même si les bourgeons latéraux restent sensibles aux infections pendant plus longtemps, les bourgeons terminaux sont plus enclins à abriter le champignon pendant l’hiver.

Période d’activité
Les premiers symptômes du blanc apparaissent au printemps sur les bourgeons infectés, de trois à quatre jours après leur éclosion. Seules les nouvelles feuilles sont sensibles aux infections. Elles ne le restent que pendant quelques jours après leur sortie. Les fruits quant à eux peuvent devenir infectés entre le bouton rose avancé et la pleine floraison. Le pathogène continue de se propager tant que de jeunes tissus sensibles sont présents. 

Les conidies qui entrent en contact avec des tissus sensibles germent quand les températures se situent entre 10 et 25 ÂºC, les conditions optimales pour la germination étant des températures se situant dans la fourchette de 19–22 ÂºC et une humidité relative élevée (90 %). Certaines conidies germent sous une humidité relative aussi basse que 70 %.

Notes de surveillance
Inspecter pour le blanc du stade de la pointe verte jusqu’à 13 cm (1/2 po) de vert, puis jusqu’à la fin de la croissance des pousses terminales. Surveiller la présence d’infections par le blanc sur les feuilles et les pousses terminales pendant le dépistage. Porter une attention spéciale aux cultivars sensibles (Cortland, Ida Red Paulared et Gala).

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Moyens de lutte

  • Les cultivars commerciaux de pommiers n’ont pas tous la même sensibilité au blanc.
Cultivar Sensibilité
Rome Beauty
Très sensible
Cortland
Très sensible
Idared
Très sensible
Paulared
Très sensible
Gala
Moyennement sensible
Mutsu
Moyennement sensible
Golden Delicious
Moyennement sensible
Jonagold
Moyennement sensible
Jonamac
Moyennement sensible
Wealthy
Moyennement sensible
Macfree
Moyennement sensible*
Red Delicious
Légèrement sensible
McIntosh
Légèrement sensible
Empire
Légèrement sensible
Northern Spy
Légèrement sensible
Freedom
Légèrement sensible*
Jonafree
Légèrement sensible*
Liberty
Résistant*
*Cultivars résistant à la tavelure

 

  • Bon nombre de fongicides utilisés pour lutter contre la tavelure contribuent à maîtriser temporairement les infections par le blanc. Toutefois, les infections par le blanc surviennent souvent au cours de périodes de temps très chaud et humide lorsque les arbres sont en croissance rapide et que les infections par la tavelure sont improbables. Les fongicides utilisés contre la tavelure ne sont pas tous très efficaces contre le blanc. S’assurer que les programmes de pulvérisation comprennent des fongicides qui agissent à la fois contre la tavelure et contre le blanc.
  • Des pulvérisations supplémentaires peuvent être nécessaires à la maîtrise du blanc chez les cultivars sensibles comme Idared, Cortland et Paulared.
  • Commencer les traitements fongicides visant à limiter et à prévenir les infections par le blanc au stade du prébouton rose et les poursuivre jusqu’à ce que la croissance des pousses terminales soit terminée. Faire les traitements fongicides contre le blanc avant que les infections ne se déclarent (traitements préventifs). Des pulvérisations faites tôt dans la saison (surtout entre le prébouton rose et le calice) sont la clé d’une lutte efficace contre le blanc.
  • Pour une liste des fongicides et des moments indiqués pour les traitements contre le blanc, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.