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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Charançon de la prune

Adulte du charançon de la prune (Bernard Drouin, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec) Cicatrices laissées par la ponte Lésion fraîche
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Débutant

Nom scientifique
Conotrachelus nenuphar

Identification
Å’ufs :

  • 0,6 mm de long,
  • Blancs,
  • Forme elliptique,
  • Pondus sous la peau des fruits.

Larves :

  • De couleur crème,
  • En forme de croissant,
  • Apodes et ont une capsule céphalique brune caractéristique,
  • Quatre stades larvaires, à maturité, la larve fait 6–9 mm de longueur,
  • Se trouvent rarement dans les fruits laissés sur l’arbre.

Pupes :

  • 5–7 mm de longueur,
  • Blanches ou de couleur crème,
  • Vivent dans le sol.

Adultes :

  • 4–6 mm de long,
  • Brun foncé avec des taches grises et blanches sur le dos,
  • Leurs antennes coudées sortent d’un rostre allongé qui ressemble à un bec,
  • Ils présentent sur les élytres (couvertures alaires) quatre bosses qui constituent des caractères distinctifs.

Dommages :

  • L’ampleur des dommages causés par le charançon de la prune est généralement plus grande sur le pourtour des vergers,
  • Des cicatrices laissées par les femelles qui, pour pondre leurs Å“ufs, font dans la peau des entailles en forme de croissants, qui marquent les pommes à jamais,
  • des cavités arrondies où la chair a été dévorée, qui ouvrent la voie à des infections par des organismes responsables de pourritures,
  • Les dommages récents se reconnaissent au suintement qui sort du fruit,
  • Un fruit endommagé qui reste accroché au pommier présente des cicatrices, est difforme.

Souvent confondu avec

  • Les autres charançons - les charançons de la prune présentent sur les élytres (couvertures alaires) quatre bosses qui constituent des caractères distinctifs permettant de les distinguer des autres charançons.

Période d’activité
Les charançons de la prune adultes migrent dans les vergers du stade du bouton rose à celui du calice. Les adultes ne commencent à endommager les fruits qu’après ce dernier stade. Il y a une seule génération de charançon de la prune en Ontario aussi les dommages cessent généralement en début d’été. Toutefois, dans les régions plus au Sud (sud de la Virginie) qui ont deux ou trois générations du ravageur, le charançon de la prune est présent dans les vergers jusqu’à la cueillette.

Notes de surveillance
La surveillance des adultes du charançon de la prune est difficile à réaliser du fait que cet insecte réagit peu aux pièges, qu’ils soient olfactifs ou visuels. Il faudra davantage de recherche pour mettre au point un appât efficace pour les charançons de la prune en migration.

À compter de la floraison, inspecter les arbres fruitiers qui vivent à l’état sauvage dans des lieux jouxtant le périmètre du verger ou proches de celui-ci, à la recherche de cicatrices laissées par la ponte ou l’alimentation. Examiner les pommiers des rangées périmétriques tous les deux ou trois jours à la recherche de lésions récentes. Poursuivre la surveillance jusqu’à les premières lésions sont observées.

Seuils d’intervention
Intervenir par l’application d’un insecticide sitôt les premières lésions observée.

Avancé

Nom scientifique
Conotrachelus nenuphar

Identification
Les Å“ufs, qui mesurent 0,6 mm de long, sont blancs et de forme elliptique. Ils sont pondus sous la peau des fruits. Les larves, de couleur crème, sont en forme de croissant, sont apodes et ont une capsule céphalique brune caractéristique. Le charançon de la prune passe par quatre stades larvaires. À maturité, la larve du dernier stade larvaire fait 6–9 mm de longueur. Les pupes mesurent 5–7 mm de longueur, sont blanches ou de couleur crème et vivent dans le sol. Les adultes mesurent 4–6 mm de long, sont brun foncé avec des taches grises et blanches sur le dos. Leurs antennes coudées sortent d’un rostre allongé qui ressemble à un bec. Ils présentent sur les élytres (couvertures alaires) quatre bosses qui constituent des caractères distinctifs.

Les dommages causés par les adultes prennent deux formes : 

    1. des cicatrices laissées par les femelles qui, pour pondre leurs œufs, font dans la peau des entailles en forme de croissants, qui marquent les pommes à jamais;
    2. des cavités arrondies où la chair a été dévorée, qui ouvrent la voie à des infections par des organismes responsables de pourritures.

L’ampleur des dommages causés par le charançon de la prune est généralement plus grande sur le pourtour des vergers. Les dommages dus aux activités de ponte sont ceux qui sont les plus lourds de conséquences sur le plan économique. Il est difficile d’évaluer l’incidence des infestations par le charançon de la prune sur la perte de fruits, car, souvent, les fruits endommagés en début de saison avortent naturellement durant la chute de juin. Les dommages récents se reconnaissent au suintement qui sort du fruit.

Un fruit endommagé qui reste accroché au pommier présente des cicatrices, est difforme et impossible à commercialiser sur le marché du frais. Sans intervention, une infestation par le charançon de la prune peut faire perdre jusqu’à 85 % de la récolte. 

Souvent confondu avec

  • Les autres charançons - les charançons de la prune présentent sur les élytres (couvertures alaires) quatre bosses qui constituent des caractères distinctifs permettant de les distinguer des autres charançons.

Biologie
Le charançon de la prune hiverne au stade adulte sous des débris de feuilles, dans des tas de broussailles et du bois empilé à proximité ou tout à côté des vergers. L’activité des adultes et leur migration qui les ramène dans les vergers commencent au printemps, une fois que s’est installé le temps doux (moyennes de températures atteignant 15,5 ÂºC ou plus), accompagné de pluies légères. Ce moment se produit habituellement autour de la floraison et dure jusqu’à six semaines, le gros de la migration survenant durant la période de quatorze jours qui suit le calice (chute des pétales). Des recherches indiquent que selon les conditions météorologiques (temps ensoleillé ou nuageux), les charançons migrent dans les vergers en rampant ou en volant. Si le temps est frais au moment de la floraison et du calice, il peut arriver que la migration des adultes ne se fasse qu’après le calice. 

Les adultes s’accouplent et se nourrissent de feuilles, de fleurs et de fruits en croissance. Les femelles pondent habituellement leurs œufs dans le fruit plusieurs semaines après leur émergence, une fois la nouaison accomplie. À l’aide de leurs pièces buccales, elles percent des trous dans la peau des fruits et déposent un œuf par trou. Le fait que la coupure soit en forme de croissant évite à l’œuf d’être broyé par le fruit lorsque celui-ci grossit.

Les Å“ufs mettent trois jours à éclore à 25 Â°C et jusqu’à douze jours à 18 Â°C. Les larves qui émergent se nourrissent de l’intérieur du fruit, ce qui provoque la chute prématurée de certaines pommes infestées. Les larves continuent de se développer dans les fruits tombés. À maturité, elles sortent du fruit et creusent le sol pour s’y transformer en pupes. Les pommes infestées qui restent accrochées au pommier augmentent de calibre, ce qui écrase les larves en croissance.Le cycle biologique complet d’œuf à adulte s’étend sur environ cinquante à cinquante-cinq jours. On compte une seule génération du charançon de la prune en Ontario. Une seconde génération s’observe dans les régions plus méridionales. Les cultivars hâtifs qui produisent un feuillage dense et un fruit à peau claire sont les plus sévèrement atteints.

Période d’activité
Les charançons de la prune adultes migrent dans les vergers du stade du bouton rose à celui du calice. Les adultes ne commencent à endommager les fruits qu’après ce dernier stade. Il y a une seule génération de charançon de la prune en Ontario aussi les dommages cessent généralement en début d’été. Toutefois, dans les régions plus au Sud (sud de la Virginie) qui ont deux ou trois générations du ravageur, le charançon de la prune est présent dans les vergers jusqu’à la cueillette.

Notes de surveillance
La surveillance des adultes du charançon de la prune est difficile à réaliser du fait que cet insecte réagit peu aux pièges, qu’ils soient olfactifs ou visuels. Il faudra davantage de recherche pour mettre au point un appât efficace pour les charançons de la prune en migration.

À compter de la floraison, inspecter les arbres fruitiers qui vivent à l’état sauvage dans des lieux jouxtant le périmètre du verger ou proches de celui-ci, à la recherche de cicatrices laissées par la ponte ou l’alimentation. Examiner les pommiers des rangées périmétriques tous les deux ou trois jours à la recherche de lésions récentes. Poursuivre la surveillance jusqu’aux premières lésions qui sont observées.

Seuils d’intervention
Intervenir par l’application d’un insecticide sitôt les premières lésions observées.

Moyens de lutte

  • Il existe peu de moyens de lutte biologique ou culturale qui soient efficaces contre le charançon de la prune. L’élagage d’hiver visant à ouvrir la frondaison améliore le recouvrement par la bouillie. Des études suggèrent que le charançon de la prune serait attiré par les rameaux fraîchement élagués. Dans la mesure du possible, terminer l’élagage avant que les tissus verts ne soient très développés, afin de laisser le temps aux tissus de cicatriser.
  • Selon des recherches menées au Québec, les pulvérisations périmétriques utilisées comme unique stratégie de lutte contre ce charançon seraient efficaces dans des cas particuliers. Il faut pour cela que les conditions suivantes soient réunies :
    • l’hoplocampe des pommes n’est pas présent dans le verger;
    • les températures printanières ne se sont pas trop écartées des normales;
    • le verger présente une forme relativement uniforme, plutôt carrée; et
    • les pommiers sont gros.
  • Comme aucune évaluation n’a encore été faite de l’efficacité des pulvérisations périmétriques à l’aide d’insecticides autres que des organophosphorés, l’utilisation de ces produits n’est pas recommandée pour le moment.
  • Pour connaître les produits qui font partie du groupe des organophosphorés, se reporter à la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.
  • Le moment où apparaissent le charançon de la prune dans les vergers et les dommages qui lui sont attribuables est influencé par les conditions météorologiques printanières. Les modèles de prévision déterminent efficacement si la migration dans les vergers perdurera et à quel moment les pulvérisations supplémentaires devraient être faites pour protéger la culture. 
  • De chercheurs de la Cornell University ont mis au point un modèle de prévision des activités de ponte qui sert à déterminer à partir de quel moment après le calice les pulvérisations ne sont plus nécessaires pour protéger les fruits des dommages causés par le charançon de la prune.
  • Ce modèle repose sur l’hypothèse qu’après le stade calice, la présence de résidus d’insecticides doit être maintenue sur les feuilles et les fruits jusqu’au moment où environ 40 % de la ponte est terminée. Le modèle situe ce moment à 154 DJC (temp. de base de 10 Â°C) après le calice.
  • La stratégie mise de l’avant pour utiliser le modèle des degrés jours consiste à traiter le verger par une pulvérisation de couverture au stade calice à l’aide d’un insecticide à large spectre. Commencer à calculer l’accumulation des DJ après le calice (en utilisant comme temp. de base 10 Â°C). Il n’est pas nécessaire de faire de pulvérisations supplémentaires contre le charançon de la prune quand l’accumulation de 154 DJC arrive à moins de dix à quatorze jours suivant une pulvérisation.