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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Punaise terne (PT)

Nymphe de la punaise terne (NYS Agric. Expt. Station, Geneva, NY) Adulte de la punaise terne (Agriculture et Agroalimentaire Canada, Centre de recherches de Saskatoon) Lésion causée par la punaise terne
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Débutant

Nom scientifique
Lygus lineolaris

Identification
Nymphes :

  • Verdâtres avec des taches noires,
  • Des ébauches alaires sont présentes chez les nymphes plus vieilles,
  • Se déplacents prestement quand elles sont dérangées,
  • 4 mm de longueur.

Adultes :

  • Forme ovale,
  • Couleur brune mêlée de jaune,
  • 5–6 mm de long,
  • Marque en Y de couleur jaune sur l’écusson aussi appelé scutellum, soit la partie triangulaire se trouvant entre les ailes),
  • Les adultes de la génération hivernante ont tendance à être beaucoup plus foncés que ceux de la génération estivale. 

Dommages :

  • Les boutons endommagés exsudent un suintement liquide clair qui devient ambré après plusieurs heures, et avortent,
  • Les fleurs attaquées avant le stade calice avortent,
  • Souvent, les jeunes fruits piqués après le stade calice tombent au sol au moment de la chute de juin, bien que certains puissent rester accrochés aux pommiers jusqu’à la cueillette ont de petites dépressions ou des cônes déprimés profonds,
  • En général, les dommages que la punaise terne cause en début de saison s’observent près de la cuvette oculaire,
  • Les dommages faits en fin de saison peuvent se situer un peu partout sur la pomme,
  • Les sections longitudinales de pommes coupées à travers les dépressions montrent qu’en se nourrissant, les punaises ternes creusent une galerie étroite qui s’étend jusqu’au cœur (sans y entrer) ou jusqu’au calice.

Souvent confondue avec

  • La lygide du pommier - Les lésions attribuables à l’alimentation de la lygide du pommier s’assimilent à un roussissement lisse à la surface du fruit, avec ou sans dépression.
  • La punaise de la pomme - Les cicatrices laissées par la punaise de la pomme forment de petites bosses surélevées sur le fruit.
  • Le pentatome – Le pentatome laisse une lésion légèrement dentelée et une zone liégeuse brun clair juste sous la surface de la peau. En tranchant le fruit, on peut apercevoir un tube d’alimentation qui s’enfonce rarement sur plus de la moitié de la distance entre la peau et le cœur.
  • Le chalcis du pommier - Les adultes du chalcis du pommier endommagent les fruits par les piqûres qu’ils laissent sur la peau pour chaque œuf qu’ils pondent. À la cueillette, les lésions s’apparentent à une dépression à la surface du fruit. En coupant la pomme, on peut voir la galerie étroite et brune qui traverse la chair jusqu’au cœur.
  • Les pucerons - Les punaises se distinguent des pucerons par l’absence de cornicules et par leurs déplacements plus prestes quand elles sont dérangées. 
  • Adultes de la punaise de la molène – Les punaises de la molène adultes sont similaires aux punaises ternes, mais elles sont plutôt de couleur gris vert et n’ont pas le triangle de couleur crème sur le dos.

Période d’activité
Les jours doux du début avril, la punaise terne adulte commence à se nourrir des boutons. Les adultes continuent de se nourrir des fleurs en croissance, du stade bouton rose avancé jusqu’au calice, après quoi la plupart abandonnent la culture à la recherche d’hôtes intermédiaires parmi les espèces en fleur.

Notes de surveillance
Il n’existe aucun protocole de surveillance de ces insectes. Les insectes adultes sont sur leurs gardes et s’envolent rapidement. On obtient une bonne idée des dommages causés par l’alimentation des adultes en parcourant le verger aux deux ou trois jours au printemps à la recherche de suintement à proximité ou à la surface des boutons. La luzerne étant un hôte de prédilection, sa récolte provoque un déplacement massif des punaises vers les cultures avoisinantes.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Avancé

Nom scientifique
Lygus lineolaris

Identification
Les nymphes de la punaise terne sont verdâtres avec des taches noires. Des ébauches alaires sont présentes chez les nymphes plus vieilles. Elles se distinguent des pucerons par l’absence de cornicules et par leurs déplacements plus prestes quand elles sont dérangées. Les punaises ternes adultes sont de forme ovale, de couleur brune mêlée de jaune et mesurent 5–6 mm de long. On les reconnaît à la marque en Y de couleur jaune sur l’écusson (aussi appelé scutellum, soit la partie triangulaire se trouvant entre les ailes). Les adultes de la génération hivernante ont tendance à être beaucoup plus foncés que ceux de la génération estivale. 

Les jours doux du début avril, la punaise terne adulte commence à se nourrir des boutons en insérant ses pièces buccales de type perceur-suceur dans les tissus. Les boutons endommagés par la punaise terne exsudent un suintement liquide clair qui devient ambré après plusieurs heures. Comme leur nouaison ne se fait pas correctement, les boutons endommagés avortent. Les adultes continuent de se nourrir des fleurs en croissance, du stade bouton rose avancé jusqu’au calice, après quoi la plupart abandonnent la culture à la recherche d’hôtes intermédiaires parmi les espèces en fleur. Les fleurs attaquées avant le stade calice avortent. Souvent, les jeunes fruits piqués après le stade calice tombent au sol au moment de la chute de juin, bien que certains puissent rester accrochés aux pommiers jusqu’à la cueillette. Les lésions sur les fruits matures consistent habituellement en de petites dépressions ou des cônes déprimés profonds résultant de l’injection d’une toxine par la punaise terne. En général, les dommages que la punaise terne cause en début de saison s’observent près de la cuvette oculaire. Les dommages faits en fin de saison peuvent se situer un peu partout sur la pomme. Les sections longitudinales de pommes coupées à travers les dépressions montrent qu’en se nourrissant, les punaises ternes creusent une galerie étroite qui s’étend jusqu’au cœur (sans y entrer) ou jusqu’au calice.

Souvent confondue avec

  • La lygide du pommier - Les lésions attribuables à l’alimentation de la lygide du pommier s’assimilent à un roussissement lisse à la surface du fruit, avec ou sans dépression.
  • La punaise de la pomme - Les cicatrices laissées par la punaise de la pomme forment de petites bosses surélevées sur le fruit.
  • Le pentatome – Le pentatome laisse une lésion légèrement dentelée et une zone liégeuse brun clair juste sous la surface de la peau. En tranchant le fruit, on peut apercevoir un tube d’alimentation qui s’enfonce rarement sur plus de la moitié de la distance entre la peau et le cœur.
  • Le chalcis du pommier - Les adultes du chalcis du pommier endommagent les fruits par les piqûres qu’ils laissent sur la peau pour chaque œuf qu’ils pondent. À la cueillette, les lésions s’apparentent à une dépression à la surface du fruit. En coupant la pomme, on peut voir la galerie étroite et brune qui traverse la chair jusqu’au cœur.
  • Les pucerons - Les punaises se distinguent des pucerons par l’absence de cornicules et par leurs déplacements plus prestes quand elles sont dérangées. 
  • Adultes de la punaise de la molène – Les punaises de la molène adultes sont similaires aux punaises ternes, mais elles sont plutôt de couleur gris vert et n’ont pas le triangle de couleur crème sur le dos.

Biologie
La punaise terne adulte hiverne sous des débris de végétaux, de l’écorce, des billots et des feuilles mortes de dicotylédones. Elle s’active les jours doux du printemps et s’attaque aux boutons avant que les tissus verts n’apparaissent. Vers la fin du printemps (fin mai, début juin), elle migre vers des plantes adventices herbacées, des fleurs et des légumes, où elle pond ses œufs dans les tiges et les pédoncules. Les nymphes passent par cinq stades nymphaux avant de muer et de devenir adultes. Les individus des trois derniers stades nymphaux ont des ébauches alaires. On compte deux générations par année.

La punaise terne possède un vaste éventail d’hôtes. Elle se nourrit de plus de trois cents espèces végétales, dont des espèces de mauvaises herbes, de légumes, de fruits, de fleurs, d’arbustes et d’arbres. Elle préfère se nourrir de boutons floraux et de fruits immatures. Les adultes, mobiles, vont d’une culture à l’autre au fil de la saison, à la recherche d’hôtes intermédiaires.

Période d’activité
Les jours doux du début avril, la punaise terne adulte commence à se nourrir des boutons. Les adultes continuent de se nourrir des fleurs en croissance, du stade bouton rose avancé jusqu’au calice, après quoi la plupart abandonnent la culture à la recherche d’hôtes intermédiaires parmi les espèces en fleur.

La quantité de lésions dépend du nombre d’adultes hivernants et des températures printanières. Du temps doux au début d’avril, avant la levée des dicotylédones, favorise souvent la migration des adultes vers les arbres. Les printemps frais s’accompagnent habituellement de moins de dommages. Selon certaines études, la punaise terne causerait les dommages les plus lourds sur les branches basses. Même si les dommages causés dans les vergers en production sont minimes après le mois de juin, les pommiers dans les pépinières et les blocs nouvellement plantés sont vulnérables aux attaques de la punaise terne pendant tout l’été. 

Notes de surveillance
Il n’existe aucun protocole de surveillance de ces insectes. Les insectes adultes sont sur leurs gardes et s’envolent rapidement. On obtient une bonne idée des dommages causés par l’alimentation des adultes en parcourant le verger aux deux ou trois jours au printemps à la recherche de suintement à proximité ou à la surface des boutons. La luzerne étant un hôte de prédilection, sa récolte provoque un déplacement massif des punaises vers les cultures avoisinantes.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Moyens de lutte

  • Normalement, à la cueillette, entre 0,25 et 1,00 % des pommes comportent des lésions causées par la punaise terne, des taux qui, sur le plan économique, ne justifient pas de traitements phytosanitaires dirigés contre cet ennemi. Il arrive que 2 % ou plus des pommes présentent des lésions. À moins que les infestations par la punaise terne ne soient récurrentes, les interventions ne sont pas recommandées, car l’activité de ce ravageur est imprévisible.
  • Les applications d’insecticides effectuées en préfloraison et au stade calice pour lutter contre d’autres ennemis de début de saison assurent parfois une maîtrise temporaire des punaises ternes.
  • Dans bien des cas, les nouveaux insecticides à spectre étroit sont sans effet contre les punaises ternes.
  • Les méthodes de lutte culturale jouent un rôle important dans la réduction des risques de lésions causées par la punaise terne.
  • Voici certaines pratiques recommandées :
    • garder le gazon bien entretenu en réduisant ou en éliminant les mauvaises herbes qui servent d’hôtes intermédiaires, en particulier la stellaire moyenne, le pissenlit, le trèfle, les amarantes et le chénopode blanc;
    • se garder de tondre le gazon entre la floraison et la fin du stade calice, afin d’éviter que les punaises ne se déplacent vers les pommiers;
    • désherber des bandes dans les allées à l’aide d’herbicides;
    • désherber les tournières, afin de les débarrasser des hôtes intermédiaires et de la végétation offrant un refuge aux punaises;
    • éviter d’installer un verger dans un lieu contigu à des champs de foin (luzerne), des fraiseraies ou des cultures qui présentent un attrait pour les punaises.