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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

 


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Guide de surveillance des vergers et seuils d’intervention dans les programmes de lutte intégrée

Ennemi

Quand le surveiller

Méthode de surveillance

Seuil ou moment du traitement

Remarques

Cochenilles (cochenille de San José, cochenille ostréiforme, cochenille virgule du pommier)

 Dormance

Quand les pommiers sont en dormance, rechercher la présence de nymphes de cochenilles de San José et de cochenilles ostréiformes sur le bois d’élagage ou la présence d’œufs de cochenilles virgules du pommier sur l’écorce. À l’aide d’un couteau, soulever l’écorce et regarder si le bois sous-jacent est décoloré.

Appliquer une huile pour traitement d’hiver si les données d’évaluation de la récolte de l’année précédente révèlent des dommages causés par les cochenilles ou si de fortes populations de cochenilles ont été découvertes dans le verger en début de saison.

 

De la mi-mai à la fin juin et de la mi-août à la fin août

Entourer le tronc des pommiers infestés de cochenilles d’une bande de ruban adhésif électrique, afin de surveiller l’apparition des larves mobiles des cochenilles. Les larves mobiles de la première génération de cochenilles de San José apparaissent généralement vers la mi-juin et celles de la deuxième génération, entre le milieu et la fin d’août.

Intervenir dans les vergers où la pression est forte, au moment où des larves mobiles sont observées.

 

Brûlure bactérienne

Dormance

Rechercher des chancres hivernants dans le verger.

Dans les vergers où la brûlure bactérienne a déjà sévi et/ou où se trouvent des chancres hivernants, soumettre les cultivars sensibles à un traitement contre la brûlure bactérienne durant la floraison lorsque les conditions météorologiques sont propices à la propagation de cette maladie.  

 

De la floraison jusqu’à la 1re pulvérisation de couverture

Surveiller les températures, les précipitations et l’évolution de la floraison chez les cultivars sensibles. Utiliser les modèles Maryblyt ou Cougarblight pour prévoir les possibilités d’apparition des infections. Être à l’affût de chancres qui suintent et de bouquets infectés. Souvent, ces derniers s’affaissent après la floraison.

Faire des pulvérisations du début de la floraison au calice si des températures supérieures à 18 °C sont accompagnées d’une forte humidité (plus de 69 %) ou si les rosées ou les précipitations sont abondantes. Suivant le programme Maryblyt, les pulvérisations doivent se faire quand les risques d’infection épiphyte atteignent 100 ou plus.

Les cultivars Fuji, Gala et Idared sont extrêmement sensibles à la brûlure bactérienne. Cette maladie est à craindre quand les conditions sont douces, pluvieuses et humides durant la floraison.

Durant la croissance active des pousses

Les pousses infectées prennent la forme d’une crosse.

 

Surveiller et maîtriser les populations d’insectes (cicadelles) qui peuvent contribuer à disséminer la maladie.

Tétranyque rouge et tétranyque à deux points

Dormance

Rechercher des œufs de tétranyques rouges sur un échantillon total de 100 dards prélevés au hasard au cœur et sur le pourtour de la frondaison sur 10 à 20 pommiers répartis dans tout le bloc. Utiliser une loupe grossissant 10X pour rechercher des œufs sur les petites branches et la base des rameaux et des dards.

Si les œufs abondent, appliquer de l’huile Superior pour limiter l’éclosion des œufs entre le stade prébouton rose et la fin du bouton rose avancé.

Les œufs de tétranyques rouges en santé sont sphériques et rouge foncé. Les œufs non viables semblent vides et sont de couleur plus claire.

De prébouton rose à la fin du calice

Examiner les lambourdes à la recherche d’œufs, de nymphes et d’adultes de tétranyques. Prélever 2 lambourdes sur chacun de 25 pommiers. Examiner le revers des feuilles au microscope, à la recherche de nymphes et d’adultes.

 

Les seuils d’intervention varient selon le produit utilisé. Appliquer l’Apollo à l’éclosion des premiers œufs, avant qu’il y ait plus de 3 tétranyques actifs par feuille. Dans le cas de tous les autres acaricides, le seuil est de 5–7 nymphes par feuille au moment où au moins 50 % de la population se trouve au stade nymphal.

 

Du stade calice au début de l’été (de juin au début de juillet)

Chaque semaine, prélever 2 feuilles sur chacun de 25 pommiers bien espacés.

Un traitement s’impose à partir de 7–10 tétranyques actifs par feuille. Nota : Certains acaricides récents doivent être appliqués à partir de 5 tétranyques par feuille. Voir la publication 360F du MAAARO pour plus d’information sur le moment des interventions selon les produits employés.

Le tétranyque à deux points n’apparaît dans les vergers que vers la fin de l’été. L’efficacité d’un produit peut varier selon l’espèce combattue.

De la fin de l’été (de la fin juillet à la fin août) jusqu’à la cueillette

Chaque semaine, prélever 2 feuilles sur chacun de 25 pommiers bien espacés.

Un traitement s’impose à partir de 10–15 tétranyques actifs par feuille. Nota : Certains acaricides récents doivent être appliqués à partir de 5 tétranyques par feuille. Voir la publication 360F du MAAARO pour plus d’information sur le moment des interventions selon les produits employés.

L’efficacité d’un produit peut varier selon l’espèce combattue.

Tavelure

De 10 à 14 jours après le débourrement

Rechercher des lésions de tavelure sur les sépales.

Faire des traitements fongicides préventifs.

Les lésions de tavelure peuvent d’abord apparaître sur le revers des feuilles. Les cultivars McIntosh, Empire, Cortland et Jersey Mac sont très sensibles.

De la pointe verte jusqu’à la fin de la saison

Rechercher des lésions sur les feuilles et les fruits. Noter chaque jour les températures et la durée pendant laquelle les feuilles restent mouillées. Commencer à mettre en œuvre le modèle des degrés-jours quand 50 % des boutons de McIntosh sont entre la pointe argent et la pointe verte. La température de base aux fins du modèle des degrés-jours est de 0 °C.

Faire des traitements fongicides préventifs quand les conditions météorologiques sont propices à la propagation de la maladie. À 125 degrés-jours Celsius (DJC), les risques d’infection sont accrus. Si les précipitations ont été suffisantes, la période des infections primaires prend fin à 418 DJC. Si environ une semaine après la fin de la période des infections primaires, la tavelure ne s’est pas encore manifestée dans les vergers, adopter un programme de pulvérisations réduites.

Souvent, en début de saison, les lésions de tavelure peuvent être difficiles à repérer sur les feuilles. Les lésions de tavelure apparaissent aux points d’infection de 10 à 28 jours après l’infection.

Blanc (oïdium)

De la pointe verte ou débourrement avancé à la formation du bourgeon terminal

À l’occasion des opérations de dépistage, rechercher des symptômes du blanc sur les feuilles et les pousses terminales. Prêter une attention particulière aux cultivars sensibles.

Faire des pulvérisations pré-symptômes dans les blocs où le blanc a déjà sévi.

Les cultivars sensibles comprennent les Cortland, Ida Red et Gala.

Mineuse marbrée
(1re génération)

Du début avril à la fin du calice

Au début avril, installer des pièges à phéromones (facultatifs) dans les vergers afin de faire le dépistage des adultes de la mineuse marbrée et être en mesure de prévoir le moment de l’éclosion des œufs. Voir le tableau 3–2 pour de l’information sur la mise en place des pièges.

Prélever au total 5 lambourdes sur chacun de 5 pommiers bien espacés. Constituer un échantillon de feuilles provenant de la partie basse de la frondaison (celle qui est le plus près du sol). Examiner le revers des feuilles au microscope afin d’y déceler la présence d’œufs et de larves se nourrissant de sève. Déterminer le nombre d’œufs par lambourde ou par feuille.

Une fois que les œufs commencent à éclore, le seuil d’intervention est fixé à au moins 3 œufs par lambourde ou au moins une larve se nourrissant de sève par feuille.

Les œufs éclosent généralement autour du stade calice.

Du calice à la fin juillet

Continuer de surveiller les pièges à phéromones. Une fois que des œufs de 1re génération ont été observés (autour du calice), prélever 5 feuilles sur les grosses branches les plus basses de chacun de 10 pommiers. Observer le revers des feuilles au microscope et y dénombrer tous les œufs, toutes les larves se nourrissant de sève et toutes les larves nourrissant de tissus. Déterminer le nombre d’œufs par feuille et le nombre de larves se nourrissant de sève par feuille.

Une fois que les œufs commencent à éclore, le seuil d’intervention est fixé à au moins une galerie laissée par les larves se nourrissant de sève par feuille.

Des parasitoïdes offrent un moyen de lutte biologique contre les mineuses. Vérifier si des parasitoïdes sont présents.

Mineuse marbrée
(2e génération)

Du milieu à la fin juin jusqu’à la fin juillet

Commencer l’échantillonnage visant le dépistage des œufs et des larves de la 2e génération après les premiers vols de la 2e génération de mineuses adultes (du milieu à la fin juin). Prélever au moins 50 feuilles (5 feuilles de chacun de 10 pommiers) sur des pousses situées dans la partie basse des grosses branches, soit à moins de 1,5 m du sol. Prélever des feuilles ni trop jeunes ni trop vieilles sur de nouvelles pousses. Dénombrer au microscope tous les œufs et toutes les larves se nourrissant de sève sur le revers des 50 feuilles prélevées et consigner les résultats. Déterminer le nombre d’œufs par feuille et le nombre de larves se nourrissant de sève par feuille.

Arbres soumis à un stress : 2 galeries par feuille.

Arbres sains : 4 galeries par feuilles.

Cesser l’échantillonnage quand les galeries creusées par les larves se nourrissant de tissus deviennent prédominantes.

Comme les mineuses ont été moins problématiques ces dernières années, une surveillance étroite de cet ennemi n’est peut-être indiquée que dans les vergers qui en ont été infestés dans le passé.

Tordeuse orientale du pêcher (TOP) (1re génération)

De la fin avril à la mi-juin

Fin avril, installer des pièges à phéromones dans les vergers où la TOP est présente. Il est important d’entreprendre la surveillance à cette période, car un retard dans l’apparition des TOP les saisons froides peut nécessiter des traitements insecticides supplémentaires.

Le flétrissement des pousses terminales et les dommages sur les fruits peuvent apparaître à la mi-juin.

En règle générale, si le nombre de captures dans les pièges à phéromones est supérieur à 10 par semaine, il y a probablement lieu d’intervenir. Les insecticides dirigés contre cette génération sont souvent appliqués 6–10 jours après une recrudescence des captures dans les pièges, qui coïncide souvent avec le stade calice. Il est parfois nécessaire de répéter le traitement si les TOP continuent d’émerger.

Un modèle a été élaboré pour déterminer le moment des traitements insecticides contre la TOP. Commencer à compter les degrés-jours (température de base de 7,2 ºC) après le repère biologique que constitue la première capture substantielle d’adultes de la TOP. Dans le cas des produits qui sont dirigés contre les larves nouvellement écloses, le moment des interventions se situe autour de 194–208 DJC dans le cas de la première génération.

La TOP ne sévit que dans certaines régions. Les régions touchées se limitent aux comtés de Norfolk/Brant, Middlesex/London, Essex/Kent.

Tordeuse orientale du pêcher
(2e, 3e et 4e générations, la 4e étant partielle)

De juin à la cueillette

On voit des individus de la 2e génération en vol de la fin juin à la mi-juillet.

Les premiers vols de la 3e génération s’observent en août.

Faire des traitements insecticides 3–6 jours après une recrudescence des captures dans les pièges. Si l’on utilise le modèle des degrés-jours pour la surveillance de la TOP, faire les traitements insecticides à 805–833 DJC pour lutter contre la 2e génération, et le 1er traitement dirigé contre la 3e génération à 1361–1389 DJC, suivi du 2e traitement à 1611–1667 DJC.

La technique de la confusion des mâles donne d’excellents résultats dans la lutte contre la TOP. 

Rouilles

Bouton rose

Faire le dépistage des téleutospores produites par les galles sur les branches de cèdre.

Aucun seuil d’intervention n’a été établi pour cette maladie. Dans les vergers où des rouilles ont sévi, un programme de traitements fongicides peut être nécessaire pour les combattre.

La présence de galles sur des thuyas avant et après la floraison peut laisser craindre l’infection des pommiers.

 

 

30 jours après la floraison

Observer la face supérieure des feuilles de pommiers à la recherche de taches jaunes.

De la nouaison à la maturité

Inspecter les fruits, surtout à l’extrémité apicale, à la recherche de taches jaunes.

Punaise terne

Du bouton rose avancé au calice

Faire le dépistage des adultes et des dommages qu’ils causent dans les vergers. Les adultes sont difficiles à observer durant les opérations de dépistage, car ils sont prompts à s’envoler. Rechercher des traces de suintement à la surface ou à proximité des boutons floraux.

Aucun seuil d’intervention n’a été établi pour ce ravageur. Les applications de certains insecticides faites avant ou après la floraison permettent parfois de tenir les punaises ternes en échec.

 

Chenilles défoliatrices du printemps

(Enrouleuses et tordeuses, noctuelles des fruits verts, pique-bouton du pommier, livrées, spongieuse)

Du débourrement avancé à la mi-juin

On peut apercevoir des larves qui se nourrissent de feuilles, de fruits ou de fleurs. Chaque semaine, examiner 10 pousses terminales et 10 bouquets floraux sur chacun de 10 pommiers.

Intervenir dès que l’on dénombre 12–15 larves sur 100 pousses terminales.

 

Puceron rose du pommier

Du prébouton rose ou du bouton rose avancé à la mi-saison

Inspecter l’intérieur de 5 bouquets de fruits sur chacun de 20 pommiers (au total 100 bouquets). Un bouquet renfermant plus de 20 pucerons est considéré comme étant infesté.

Intervenir à partir de 5 bouquets infestés sur 100 bouquets examinés.

 

Carpocapse de la pomme(1re génération)

De la floraison à la mi-juin

À la floraison, installer les pièges à phéromones dans le verger pour faire le dépistage des carpocapses adultes. Voir l’information sur la disposition des pièges donnée dans le tableau 3–2. Recueillir et consigner les données sur les températures minimales et maximales quotidiennes aux fins de l’application du modèle des degrés-jours.

Le seuil d’intervention contre les carpocapse de 1re génération est établi à partir d’un modèle de degrés-jours. Les traitements insecticides doivent se faire à 50 DJC (température de base de 10 °C) s’ils sont dirigés contre les œufs, et à 125 DJC après le premier vol soutenu de carpocapses (température de base de 10 °C) s’ils sont dirigés contre les larves.

Les larves de 1re génération sont présentes dans le fruit de la mi-juin à la fin août. Les dommages ne sont observables sur les fruits que 5 semaines ou plus après le calice.

Carpocapse de la pomme(2e génération)

À l’apparition des carpocapses de 2e génération au début d’août

Faire les traitements insecticides dirigés contre les larves de la 2e génération à 600–625 DJC (température de base de 10 °C).

Les larves à maturité de la 2e génération quittent les fruits dès la fin août jusque bien au delà du début octobre.

 

Punaise de la molène

Du calice à 2 ou 3 semaines après le calice

Pratiquer la surveillance par la technique du tapotement au-dessus d’un plateau de collecte à partir de la floraison jusqu’à 3 semaines après le calice. Donner au total 25 petits coups secs sur les branches de pommiers choisis au hasard dans le verger.

Appliquer les produits dirigés contre la punaise de la molène dès que les 25 coups permettent de recueillir 7–9 nymphes dans le plateau.

Les cultivars sensibles comprennent : Golden et Red Delicious, Gala, Spartan, Northern Spy, Empire, Cortland et Jona Gold.

 

Charançon de la prune

De la floraison au début de l’été

Au cours des opérations de dépistage hebdomadaires, parcourir le verger sur son périmètre à la recherche de fruits endommagés. Inspecter les hôtes sauvages aux abords du verger à la recherche de charançons.

Faire les traitements pesticides dès que les dommages apparaissent sur le périmètre du verger ou sur les hôtes sauvages avoisinants.

Les adultes deviennent actifs vers la floraison, mais ne commencent à s’attaquer aux fruits qu’au calice.

Hoplocampe des pommes

Du bouton rose avancé au début de l’été

Surveiller les adultes de l’hoplocampe des pommes au moyen de pièges visuels tridimensionnels qui consistent en des plaquettes encollées blanches qui réfléchissent les rayons autres que les rayons UV et qui imitent la couleur des fleurs. Installer les pièges dans les pommiers entre les stades prébouton rose et bouton rose avancé et faire le dépistage des adultes deux fois par semaine. Faire les traitements insecticides en préfloraison et/ou en postfloraison. Les dommages aux fruits surviennent 2–3 semaines après le calice.

Les insecticides de préfloraison dirigés contre la mineuse marbrée du pommier peuvent aussi être efficaces contre l’hoplocampe des pommes. Si un tel insecticide a été employé, appliquer des insecticides de postfloraison quand on compte 6 captures d’hoplocampes par piège. Dans les vergers qui n’ont pas été traités à l’aide d’insecticides de préfloraison, le seuil pour les pulvérisations de postfloraison est de 3 captures d’hoplocampes par piège.

 

Génération hivernante de la tordeuse à bandes obliques

Du prébouton rose au début juin

Les larves émergent du prébouton rose jusqu’à la fin de la floraison. Inspecter 5 pousses terminales et 5 bouquets floraux sur chacun de 10 pommiers (soit 50 pousses terminales et 50 bouquets floraux au total) à la recherche d’indices de l’alimentation de chenilles et de larves.

Installer les pièges à phéromones destinés aux adultes de la génération hivernante dans le verger au stade calice, avant les premiers vols des adultes.

 

 

Une intervention est indiquée quand de 1 à 2 % des pousses terminales ou des boutons comportent des larves ou des dommages causés par les larves, où si ce ravageur a déjà sévi dans le verger. Faire les pulvérisations contre les larves hivernantes au stade calice.

Utiliser des pièges à phéromones pour déterminer la première capture substantielle des tordeuses, puis compter les degrés-jours en utilisant comme température de base 6,1 °C. Ces modèles déterminent le moment des pulvérisations contre la génération estivale.

 

Génération estivale de la tordeuse à bandes obliques

Du début juin à la fin août

Les larves de la génération estivale sont présentes dans le verger de juin jusque tard en août. Les vols des adultes de la génération estivale se produisent entre la mi-août et la fin septembre. Les larves sont quant à elles présentes dans le verger jusqu’à la cueillette, après quoi elles hivernent. Inspecter 10 pousses terminales sur chacun de 10 pommiers à la recherche de larves.

Une intervention est indiquée quand de 1 à 2 % des pousses terminales comportent des larves ou des dommages ou quand le niveau de 240 à 280 DJC (temp. de base de 6,1 °C) est atteint après la première capture substantielle de tordeuses dans les pièges.

On ne recours habituellement pas aux pulvérisations de fin de saison pour lutter contre la tordeuse, car elles ne sont en général pas efficaces.

Cicadelle blanche du pommier

De la préfloraison à fin de la cueillette

Les nymphes font leur apparition dans les vergers de la préfloraison jusqu’au calice. Inspecter 5 feuilles sur chacun de 20 pommiers choisis au hasard dans un bloc de verger, à la recherche de nymphes et d’adultes. Pour faire le dépistage des individus de 1re génération, choisir de préférence des feuilles bien développées se trouvant près du tronc.

De 2 à 5 nymphes par feuille.

 

 

Puceron vert du pommier

Du débourrement à la cueillette

 

Faire le dépistage des colonies de pucerons. Inspecter 10 pousses terminales sur chacun de 10 pommiers choisis au hasard, à la recherche de colonies de pucerons. Prêter en même temps attention à la présence d’insectes utiles.

 

Intervenir à partir de 400–600 pucerons par pousse terminale sur 10 % ou plus d’entre elles. Si des prédateurs sont présents sur plus de 20 % des pousses terminales, retarder le traitement insecticide et vérifier l’efficacité des ennemis naturels une semaine plus tard.

 

C’est habituellement en juillet et en août que les colonies de pucerons sont les plus nombreuses. Les insectes utiles peuvent rendre les traitements insecticides moins nécessaires ou carrément superflus.  

Mouchetures et tache de suie

De la mi-été à la cueillette

 

Vérifier si des symptômes sont observables sur les fruits.

Aucun seuil n’a été établi. Mettre en œuvre un programme de fongicides quand le cumul des heures pendant lesquelles les feuilles sont restées mouillées après le calice s’établit à 540. Appliquer à nouveau des fongicides à la fin août ou en septembre si plus de 5 cm de pluie sont tombés depuis le dernier traitement, surtout si le verger est adjacent à une haie le séparant d’un boisé, car l’inoculum peut y être abondant.

Des températures modérées et de forts taux d’humidité sont propices à cette maladie. Il suffit parfois de 3–4 semaines après le calice pour que les symptômes sur le fruit apparaissent, mais ceux-ci sont plus fréquents et plus importants à la fin de l’été et au début de l’automne.

Tache vésiculeuse

Du calice à la fin juillet

Inspecter les fruits à la recherche de symptômes.

Aucun seuil n’a été établi. Faire des traitements fongicides préventifs sur les cultivars sensibles.

Les cultivars sensibles comprennent les cultivars Mutsu et Golden Delicious.

Cicadelle de la pomme de terre

De la mi-juin à la cueillette

Inspecter le verger à la recherche de feuilles et de pousses enroulées et à la recherche d’adultes et de nymphes.

Aucun seuil n’a été établi, mais 1–2 nymphes par feuille peuvent suffire à provoquer l’enroulement des feuilles.

 

Sésie du cornouiller

De juin à la cueillette

Les adultes commencent à émerger à la fin juin. Installer 4 pièges à phéromones dans les vergers en juin. Surveiller le pic d’intensité des vols d’adultes (habituellement autour de la mi-juillet).

Dans les vergers où la sésie du cornouiller a déjà causé des dommages, appliquer des insecticides sur le tronc des arbres 7 jours après le pic observé.

 

La sésie du cornouiller n’est pas présente dans tous les vergers. Pour déterminer si elle l’est, inspecter les broussins pour voir s’ils sont infestés et s’ils comportent des excréments. Dès que des dégâts sont visibles, envisager de mettre en œuvre un programme de lutte.

Mouche de la pomme

Du début de l’été (mi-juillet) au début de septembre

Les adultes commencent à émerger entre la mi-juillet et la fin août. Faire le dépistage des adultes au moyen de 5 pièges jaunes encollés appâtés avec un attractif (hexanoate de butyle). Les piqûres laissées par la ponte des œufs peuvent apparaître 7–10 jours après les vols des adultes. Les galeries peuvent être visibles 2–10 jours après la ponte.

Appliquer des insecticides ciblant les adultes, 7–10 jours après la capture de la 1re mouche de la pomme adulte sur un piège jaune encollé. Faire les traitements suivants tous les 14–21 jours, si les captures le justifient.

 

 

Pourriture noire

La pourriture noire est active à la fin de la floraison et continue d’être menaçante jusqu’à la fin de la cueillette. Prendre note des infections sur les feuilles, les branches, les troncs et les fruits. Dans la mesure du possible, faire une inspection des boisés avoisinants à la recherche de feuillus infectés par la maladie. Aucun seuil n’a été établi. La maladie apparaît souvent entre une et trois semaines suivant le calice. Les conditions propices aux infections sont des températures oscillant autour de 26,6 oC et une période de mouillage de 4,5 heures.

Chancres
(Chancre européen, chancre de l’anthracnose, brûlure bactérienne)

La plupart des infections surviennent quand le temps est humide et que les températures se situent dans la fourchette de 10 à 16 °C. Les chancres provoquent de l’infection n’importe quand après le stade de la pointe verte jusqu’au moment de la cueillette. Surveiller l’apparition de chancres pendant toute la saison de croissance. Marquer les arbres infectés à l’aide de ruban d’une couleur claire ou à l’aide de peinture à pulvériser, afin de les retrouver facilement et de couper les branches infectées pendant la période de dormance. Aucun seuil n’a été établi.  

Puceron lanigère

De la fin du stade prébouton rose jusqu’au milieu de l’été. Rechercher des sécrétions cireuses blanchâtres autour des cicatrices d’émondage, sur les branches maîtresses et les troncs et à la base des jeunes pousses et des gourmands au printemps et du milieu à la fin de l’été. Aucun seuil d’intervention n’a été établi pour le puceron lanigère du pommier. Il faut réagir dès qu’on voit se gonfler les rameaux colonisés par le puceron ou se former des galles aux endroits où il se nourrit. Il faudra également intervenir si les colonies envahissent le voisinage des bouquets de fruits ou s’attaquent à de jeunes arbres ou à du matériel de pépinière. Les dommages seront de peu d’importance si les colonies restent sur les pousses adventives et les branches, loin des bouquets de fruits.  

Pourriture sclérotique

Les pommiers sont généralement infectés durant la floraison ou peu de temps après celle-ci, mais les symptômes n’apparaissent souvent que plusieurs semaines plus tard, c.-à-d. environ un mois après la chute des pétales. Les symptômes de la pourriture grise de l’œil se développent souvent plus tard dans la saison (de fin juillet au début août) que ceux de la pourriture sclérotique que l’on observe du début au milieu de l’été. Durant la surveillance hebdomadaire des organismes nuisibles, examiner les fruits à la recherche de lésions. Aucun seuil n’a été établi.