Passez au contenu.
English

Certaines fonctionnalités de ce site nécessitent Javascript soit activé pour le meilleur usibility. S'il vous plaît activer Javascript pour fonctionner.

Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Mildiou

Mildiou dans le concombre Mildiou sur une feuille de citrouille Mildiou sur une feuille de citrouille Mildiou (face inférieure de la feuille)
Cliquez pour agrandir.

Débutant

Nom scientifique
Pseudoperonospora cubensis

Identification

  • Des taches vert pâle apparaissent sur le dessus des feuilles infectées par le mildiou.
  • La surface correspondante sur le dessous des feuilles peut se couvrir d’un feutre gris à pourpre parsemé de spores noires visibles (sporanges).
  • À mesure que l’infection progresse, les lésions jaunissent, puis brunissent et se nécrosent.
  • Chez le concombre, les lésions sont souvent confinées entre les nervures des feuilles et ont une forme anguleuse.
  • Quand les conditions sont propices à la prolifération du mildiou, cette maladie peut ravager complètement une culture en aussi peu qu’une semaine suivant l’infection initiale.
  • Les fruits des plants infectés sont souvent de petit calibre, difformes et impossibles à commercialiser.

Souvent confondu avec
La maladie du blanc
La tache angulaire

Période d’activité
Le mildiou est favorisé par du temps frais et pluvieux ou par une atmosphère chargée d’humidité.  La sporulation atteint un sommet sous des températures de 15- 20°C (59- 69°F).  Sous des conditions qui lui sont favorables, l’agent pathogène produit un nouvel inoculum en aussi peu que 4 jours.

Notes de surveillance
Examiner 10 feuilles à chacun des 20 sites d’échantillonnage pris au hasard dans le champ.  Observer la face supérieure des feuilles et le revers des vieilles feuilles et des nouvelles.  Diviser le nombre de feuilles atteintes par 200 afin d’évaluer l’ampleur de l’infection en pourcentage.  Noter le nombre moyen de lésions par feuille.

Seuils d’intervention
Le mildiou doit faire l’objet de mesures préventives.  Aucun seuil d’intervention n’a été établi.

Avancé

Nom scientifique 
Pseudoperonospora cubensis

Le mildiou est une maladie grave des cucurbitacées en Ontario.  Une fois établi dans une région, il peut se propager rapidement et compromettre gravement la qualité des fruits et les rendements.  Le mildiou s’attaque aux coloquintes, aux courges, aux citrouilles, aux melons et aux concombres.  Ces derniers sont toutefois le plus à risque.

Le mildiou infecte surtout les feuilles, ce qui diminue la photosynthèse.  À l’occasion, les fruits des plants de melons peuvent aussi être atteints.  Lorsque les conditions sont favorables, le mildiou peut défolier les plants et détruire des champs entiers en une semaine.  Les fruits des plants infectés sont généralement déformés et plus petits que la normale.  Ils sont sensibles aux échaudures, ce qui réduit encore plus leur qualité marchande.

 Identification
Les symptômes de mildiou surviennent de 4 à 12 jours après l’infection initiale.  Ils se manifestent d’abord sous forme de lésions aqueuses ou de petits points jaune-verdâtre sur la surface supérieure des plus vieilles feuilles.  Chez le concombre, les lésions sont souvent confinées entre les nervures des feuilles et sont de forme anguleuse.

À mesure que la maladie progresse, le centre des lésions devient fauve puis brun foncé et le feuillage meurt.  Le mildiou entraîne souvent la formation de duvet gris-mauve à l’envers des feuilles; ces lésions sont particulièrement visibles le matin après des périodes de temps humide ou de fortes rosées.  On peut également parfois observer des sporanges mauve foncé.

Avec les lésions qui s’agrandissent et se propagent, le champ entier brunit et les feuilles se recroquevillent vers le haut.  Lorsque les conditions sont propices, la maladie peut s’attaquer aussi aux nouvelles pousses.  Une fois établi, le mildiou se répand rapidement et détruit les plants prématurément, ce qui cause d’importantes pertes de rendement.

Souvent confondu avec
La maladie du blanc
La tache angulaire

Biologie
Le mildiou des cucurbitacées est spécifique à ces dernières.  Ainsi, ce type de mildiou ne contaminera ni les oignons, ni les épinards ni d'autres cultures légumières.  Et, réciproquement, les espèces de mildiou qui attaquent d’autres légumes n’affectent pas les cucurbitacées.  Il existe plusieurs races du mildiou des cucurbitacées (pathotypes).  Certaines n’infectent que les concombres alors que d’autres s’attaquent aux melons, aux concombres, aux citrouilles et aux courges.

La maladie se propage surtout par des sporanges aériens.  Les spores peuvent être transportées par des courants aériens jusqu’à 4 jours.  Lorsque le temps frais et humide se prolonge, les sporanges peuvent éclater et libérer ainsi de nombreuses zoospores.  Ces dernières nagent à travers la pellicule d’eau à la surface de la feuille jusqu’aux stomates.  Ces spores naturelles constituent le principal point d’entrée du pathogène et sont à l’origine de nombreuses infections sur les feuilles.

Le mildiou des cucurbitacées est un parasite obligatoire.  Il a en effet besoin de tissus végétaux vivants pour survivre.  Les gels meurtriers et les hivers froids empêchent les spores de survivre dans les champs, en Ontario.  Il est possible, toutefois, que le mildiou passe l’hiver sur des tissus vivants de cucurbitacées dans les serres.

Durant l’hiver, le mildiou survit dans le sud des États-Unis, à Cuba et au Mexique.  Les sporanges provenant des champs atteints sont transportés sur de longues distances au cours des tempêtes.  L’infection se déplace vers le nord à mesure que les spores se déposent sur les cucurbitacées dans les régions de culture tempérées.  Le mildiou arrive ordinairement en Ontario au cours des orages au début ou en fin d'été.

Période d’activité
Le mildiou est favorisé par du temps frais et pluvieux ou par une atmosphère chargée d’humidité.  La sporulation atteint un sommet sous des températures de 15– 20°C (59– 69°F). Sous des conditions qui lui sont favorables, l’agent pathogène produit un nouvel inoculum en aussi peu que 4 jours.

Notes de surveillance
Examiner 10 feuilles à chacun des 20 sites d’échantillonnage pris au hasard dans le champ.  Observer la face supérieure des feuilles et le revers des vieilles feuilles et des nouvelles.  Diviser le nombre de feuilles atteintes par 200 afin d’évaluer l’ampleur de l’infection en pourcentage.  Noter le nombre moyen de lésions par feuille.

Seuils d’intervention
Le mildiou doit faire l’objet de mesures préventives.  Aucun seuil d’intervention n’a été établi.

Moyens de lutte

  • Au plus tard à l’apparition des stolons, mettre en place un programme de traitements préventifs sur 7 à 14 jours en utilisant un fongicide à large spectre.  Si les conditions environnementales s’y prêtent dans les premiers stades de croissance de la culture, faire une application en bandes afin de protéger les jeunes plants.
  • Passer à l’un des fongicides contre le mildiou si la maladie est détectée dans la région des Grands Lacs ou durant des périodes prolongées de temps frais et humide ou quand des nuits fraîches sont suivies de fortes rosées.  Si le mildiou a été détecté dans la région, respecter rigoureusement un calendrier de traitement fongicide sur 5 à 7 jours.
  • Il existe plusieurs sortes de fongicides recommandés en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique.  Toujours utiliser en alternance des fongicides appartenant à des groupes chimiques différents.
  • S’assurer de bien recouvrir le feuillage.  Choisir le type de buse et régler la pression d’air de manière à projeter des gouttelettes de moyennes à fines.  Appliquer tous les fongicides à une dose minimum de 30 gallons d’eau/acre (ou plus).
  • Les producteurs qui utilisent des plants à repiquer doivent s’assurer que ceux-ci sont exempts de maladies et qu’ils ont été obtenus dans des serres strictement réservées à la production de plants à repiquer.  Dans le cas des concombres cultivés sous des tunnels de plastique, faire un premier traitement fongicide préventif sitôt les plants repiqués et faire un second traitement dès l’enlèvement des minitunnels.