Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario

Renforcer le secteur de l'agriculture, de l'aquaculture et de l'alimentation

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Un message de l'honorable Jeff Leal

J'ai le plaisir de vous présenter la Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario.

Les secteurs de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments dans le Nord de l'Ontario fournit plus de 4 000 emplois et, à eux seuls, les sous-secteurs primaires de l'agriculture et de l'aquaculture produisent plus de 230 millions de dollars de recettes monetaires. À l'avenir, je prévois une contribution encore plus importante de la part de cette région.

La stratégie inclut des histoires de réussite inspirantes, des idées et des sources d'information sur le démarrage et l'expansion d'une entreprise. Elle contient également des orientations stratégiques pour la stimulation de la croissance, par exemple l'encouragement de l'innovation et la promotion d'une participation accrue à ces secteurs par les peuples et les communautés autochtones.

Le présent document s'appuie sur plusieurs initiatives précédentes, telles que le Plan de croissance du Nord de l'Ontario (2011), qui est une vision sur 25 ans pour la croissance sociale et économique. Cette nouvelle stratégie s'harmonise fortement avec ce plan de croissance, et particulièrement en ce qui concerne l'accent qu'elle met sur le développement de la résilience économique et l'accroissement de l'emploi.

Je salue gracieusement tous les participants au secteur agroalimentaire. Travaillons ensemble pour assurer la prospérité et le dynamisme de ce secteur dans le Nord de l'Ontario.

Je vous prie de recevoir mes plus cordiales salutations,

Jeff Leal
Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales
Ministre responsable des petites entreprises


Un message de l'honorable Michael Gravelle

Le ministère du Développement du Nord et des Mines (MDNM) et le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario ont travaillé en partenariat avec les intervenants pour exploiter le potentiel unique de développement économique du secteurs de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments du Nord de l'Ontario.

Le MDNM est heureux d'avoir participé à l'élaboration de la Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario, et je suis certain que nos efforts de collaboration favoriseront la croissance économique et les possibilités à long terme dans ce secteur prioritaire.

Par l'entremise de la Société de gestion du Fonds du patrimoine du Nord de l'Ontario, la province appuie les initiatives stratégiques qui renforcent les collectivités du Nord. Des investissements spécifiques contribuent à soutenir le secteur agroalimentaire du Nord de l'Ontario, en veillant à ce que ce soutien soit durable sur le plan écologique, viable sur le plan économique et fasse preuve de responsabilité sociale.

Une partie importante de la stratégie s'appuie sur notre esprit de collaboration afin d'explorer des solutions menées localement visant à améliorer les avantages concurrentiels uniques du secteur.

Je suis certain que chacun d'entre vous apportera ses connaissances et son expérience afin de positionner le Nord pour une prospérité économique à long terme.

Je vous prie de recevoir mes plus cordiales salutations,

Michael Gravelle
Ministre du Développement du Nord et des Mines
Président, Société de gestion du Fonds du patrimoine du Nord de l'Ontario


Un secteur à fort potentiel

L'Ontario se targue du plus important secteur agroalimentaire au Canada, regroupant les agriculteurs, les transformateurs, les épiceries, les restaurants et d'autres participants de la chaîne de valeur. Le secteur génère une production annuelle de 37,6 milliards de dollars, exporte pour 14,8 milliards de dollars de produits chaque année et emploie plus de 807 000 personnes, soit 11,5 % de la population active de la province. Bien que la majeure partie de cette activité économique ait lieu dans le Sud de l'Ontario, le Nord pourrait jouer un rôle plus important dans ce secteur dynamique et en récolter les avantages économiques.

Le Nord de l'Ontario accueille des industries laitière, du bœuf, des céréales et des oléagineuses, des pommes de terre, des fruits et des légumes, et de truite arc-en-ciel, qui sont bien établies. Selon le recensement de 2016, 2 237 exploitations agricoles ont généré des recettes monétaires agricoles brutes de 209 millions de dollars, une augmentation de 9 % depuis le recensement de 2011. Bien que la production d'aquaculture ne fasse pas partie du recensement de l'agriculture, la truite arc-en-ciel provenant des lacs du Nord a généré des recettes monétaires de 23 millions de dollars supplémentaires. De plus, les transformateurs d'aliments et de boissons du Nord de l'Ontario comptent plus de 1 000 employés dans 129 etablissements qui produisent des produits de boulangerie, des boissons, de la viande et des produits laitiers.

Lors du recensement de 2016, le Nord de l'Ontario comptait environ 884 000 acres de terres agricoles, avec environ 624 000 acres en production dans les districts du nord de Kenora, de Rainy River, de Thunder Bay, d'Algoma, de l'île Manitoulin, de Cochrane, de Timiskaming, de Sudbury, de Nipissing et de Parry Sound. L'agriculture, l'aquaculture et la transformation des aliments dans le Nord sont peut-être éclipsées par l'ampleur du secteur agroalimentaire diversifié du Sud de l'Ontario, mais le Nord possède une industrie du bœuf de taille comparable à celle du Nouveau-Brunswick ainsi-que le plus important producteur de sirop d'érable en Ontario, et sa production de truite arc-en-ciel dépasse la production totale du reste du Canada. Les retombées des activités de l'agroalimentaire comme celles-ci contribuent au bien-être économique de nombreuses communautés du Nord.

Globalement, la demande de nourriture augmente, par suite de la croissance de la population et l'expansion de la classe moyenne. Le réchauffement du climat, ainsi que de nouvelles technologies et de nouvelles variétés de cultures, peut augmenter la gamme de cultures qui poussent dans le Nord et améliorer leur rendement. Le Nord de l'Ontario a également la capacité d'augmenter sa production de poisson et de bétail afin de répondre aux marchés croissants intérieurs et d'exportation de protéines. D'autres occasions de transformation à valeur ajoutée sont également prévues avec l'expansion de la production agricole primaire.

Stratégie dérivée de consultations

L'histoire commence par le Plan de croissance du Nord de l'Ontario (Plan de croissance), lancé par le ministère du Développement du Nord et des Mines en 2011. Des milliers d'habitants du Nord ont pris part à la formulation du Plan de croissance : ainsi, il est fondé sur des priorités, des défis et des occasions sur le plan local partagés.

Un objectif clé du Plan de croissance est une économie du nord plus solide, plus diversifiée et résiliente, qui offre une gamme de perspectives d'emploi à la population du Nord de l'Ontario. Il énonce 11 secteurs économiques prioritaires existants ou émergents, y compris l'agriculture, l'aquaculture et la transformation des aliments, qui pourraient contribuer à la croissance du Nord de l'Ontario.

Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) a adopté un rôle de premier plan dans le développement de la Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario, avec ses ministères et organismes partenaires. En mai 2016, le MAAARO a publié un document de travail sur la croissance et le développement du secteur de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments dans le Nord, et a invité ses partenaires et les intervenants à lui faire part de leurs commentaires à ce sujet. De plus, le MAAARO a discuté avec des représentants d'organisations et d'exploitations agroalimentaires, d'organisations de produits alimentaires locaux et de développement économique, d'organisations de recherche en agriculture des municipalités, des communautés des Premières Nations et de Métis, du gouvernement fédéral, ainsi que d'autres intéressés par le secteur. Cela s'est traduit par des commentaires sur tous les aspects de la croissance de ce secteur dans le Nord, commentaires que le MAAARO a incorporés à la stratégie décrite dans les pages suivantes.

Principes sous-jacents au cadre stratégique

Le document de travail comprenait un cadre stratégique préliminaire pour la Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario. Ce cadre stratégique a été l'objet d'un grand nombre de commentaires qui sont reflétés dans la version finale, présentée à la page suivante. L'objectif proposé consistant à renforcer le rôle du secteur dans l'économie du Nord de l'Ontario a été fortement soutenu. Et il a été généralement convenu que la stratégie devrait être basée sur quatre principes clés. Les mesures prises pour favoriser la croissance devraient être :

Pilotées par les promoteurs, facilitées par le gouvernement : les initiatives menées par les promoteurs seront essentielles à la mise en œuvre réussie de la Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario, le gouvernement jouant un rôle de facilitation. Cette stratégie vise une croissance menée par les promoteurs qui sera viable sur le plan économique et durable sur le plan environnemental. De plus, elle identifie les possibilités de croissance nouvelles et existantes pouvant être exécutées par les promoteurs, ainsi que les façons dont les gouvernements peuvent harmoniser leurs efforts afin de permettre la croissance, grâce à des soutiens tels que les services consultatifs, la recherche, le financement, et des politiques et règlements appropriés.

Attentives aux possibilités et aux problèmes régionaux : le Nord de l'Ontario est un territoire diversifié, et une grande flexibilité est donc requise pour réagir aux conditions, aux besoins et aux priorités variés de la région.

Axées sur les résultats : les opportunités qui s'harmonisent avec la stratégie sont fondées sur des données économiques solides et un potentiel de croissance réaliste. La réussite sera évaluée en fonction de l'impact sur la croissance et l'emploi, les soutiens ajustés au besoin et dépendant les résultats.

Facilitées par une démarche coordonnée de l'ensemble des administrations (autochtones, municiples, provinciale et fédérale) : une démarche faisant appel à l'ensemble du gouvernement, avec la collaboration et la coordination des activités des différents ministères et ordres du gouvernement, est essentielle à l'optimisation du soutien du développement du secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario.
Les gouvernements favoriseront la croissance du secteur en offrant des soutiens et des investissements issus d'initiatives et de programmes existants. Ceux-ci incluent des services consultatifs, les données sur la cartographie des sols, le financement, l'élaboration de politiques, l'élaboration de la réglementation et la modernisation. L'harmonisation de ces soutiens avec la réalisation de l'objectif du cadre stratégique, à savoir renforcer le rôle du secteur de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments dans l'économie du Nord de l'Ontario sera guidée par les principes sous-jacents au cadre stratégique.

Titre : Cadre stratégique pour le secteur. But : Renforcer le rôle de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments dans l'économie du Nord de l'Ontario. Principes : Pilotée par le secteur, facilitée par le gouvernement, Attentive aux possibilités et problèmes régionaux, Tournée vers les résultats, Facilitée par une approche coordonnée de l'ensemble des administrations (gouvernements autochtones, municipaux, provinciaux et fédéral). Objectifs : Identifier les possibilités dans le secteur et agir en conséquence, en équilibrant la croissance et les considérations environnementales, Diversifier les économies régionales et renforcer les systèmes alimentaires du Nord, Être en adéquation avec l'intention du Plan de croissance du Nord de l'Ontario, Élargir les possibilités avec les collectivités et les personnes des Premières Nations et métisses. Soutiens publics : Services de consultation, recherche, programmes de financement, soutien en matière de politique et de réglementation

Cinq orientations stratégiques pour stimuler la croissance

D'après les commentaires obtenus lors des consultations, ainsi que de recherches et une analyse supplémentaires, cinq orientations stratégiques ont été établies pour favoriser la croissance dans le secteur de l'agriculture, l'aquaculture et de la transformation des aliments du Nord de l'Ontario. Ces orientations ont les buts suivants :

  1. Favoriser une culture d'innovation
  2. Renforcer la production agricole et aquicole primaire dans le Nord
  3. Renforcer la transformation des aliments dans le Nord
  4. Augmenter la consommation dans le Nord d'aliments produits dans cette région
  5. Augmenter les occasions de participation au développement économique du secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario pour les peuples et les communautés autochtones

Les sections ci-dessous soulignent les principales conclusions du processus de consultation, examinent la situation actuelle et décrivent ce que le gouvernement fait et peut faire à l'avenir.

1 : Favoriser une culture d'innovation

Les opportunités identifiées

Les participants aux consultations ont lancé un message fort : l'innovation est essentielle à la réussite sur le marché concurrentiel actuel de l'agroalimentaire. Des démonstrations sur les fermes, la recherche appliquée et les produits de transfert technologique démontrent la façon dont des technologies innovatrices peuvent être appliquées à la production de bétail et d'aquaculture et la façon dont de nouvelles cultures peuvent être adaptées pour être utilisées dans les régions du Nord. Dans le reste du Canada, une grande partie de la production agricole a lieu à des latitudes semblables à celles du Nord de l'Ontario, et la recherche sur des cultures pour ces régions peut souvent être adaptée pour la production dans le Nord de l'Ontario.

Ce qui se passe aujourd'hui

L'Institut de recherche agricole de l'Ontario (IRAO) est propriétaire de deux centres de recherche dans le Nord de l'Ontario : le New Liskeard Agricultural Research Station (NLARS) dans le Nord-Est, et l'Emo Agricultural Research Station (EARS) dans le Nord-Ouest. Les deux sont exploités et gérés par l'Université de Guelph dans le cadre d'une entente de partenariat avec le MAAARO.

Les centres de New Liskeard et d'Emo sont des noyaux de recherche dans le réseau de 15 centres de l'IRAO répartis dans l'ensemble de la province. Les deux centres ont développé un ensemble de connaissances en matière de recherche appliquée sur les cultures, le fourrage, l'horticulture et la production de bœuf. Ils développent des solutions de recherche pour les producteurs locaux; de plus, ils participent à des projets de recherche d'importance provinciale et les guident, y compris le travail d'autres centres de recherche de l'IRAO. Par exemple, les centres de recherche sur le bœuf, l'aquaculture and la production laitière situés près de Guelph, génèrent de la recherche directement applicable à la production de bétail et d'aquaculture dans le Nord.

De plus, le Lakehead University Agricultural Research Station (LUARS) situé à Thunder Bay effectue des recherches au niveau local qui bénéficient aux producteurs régionaux du Nord-Ouest de l'Ontario, en plus de contribuer des données et des connaissances importantes qui sont utiles à toute la province.

Les conseillers de la MAARO en développement agricole dans le Nord collaborent avec les producteurs, les transformateurs et les entrepreneurs pour trouver des façons d'innover et de développer leurs entreprises. Ces conseillers apportent des connaissances spécialisées et des compétences techniques aux projets qui appuient l'expansion du secteur. Ils facilitent également l'accès aux spécialistes du MAAARO, tels que des experts en grandes cultures, en horticulture, en gestion des affaires et en bétail, et à des programmes gouvernementaux qui peuvent s'avérer utiles. De plus, le ministère du Développement du Nord et des Mines, l'organisation FedNor du gouvernement fédéral, les institutions financières autochtones et les organisations locales de développement économique offrent des services de soutien, du financement et des prêts aux entreprises du secteur.


Mobilisation des efforts en matière de recherche et de transfert technologique

Depuis longtemps, la recherche est une priorité pour plusieurs organisations agricoles du Nord, comme le Rural Agri-Innovation Network (RAIN) à Algoma, le Northeastern Community Network (NeCN) et le Lakehead Agricultural Research Station (LUARS). Plus récemment, de nouveaux groupes sont entrés en scène. La coordination de ces groupes est un besoin pressant. Par exemple, la Northern Ontario Farm Innovation Alliance (NOFIA) a été établie en 2013 dans le but d'être le porte-parole de la recherche en agroalimentaire dans le Nord et fournir un leadership à celle-ci. Elle vise à coordonner les travaux de recherche, à tirer parti du financement afin de maximiser les ressources limitées et à contribuer à stimuler la croissance du secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario.

La NOFIA favorise également le transfert technologique et a développé le site Web FarmNorth.com en tant qu'outil permettant l'échange d'information entre les producteurs du Nord et la mise en vedette du Nord à l'extérieur de la région. FarmNorth fournit un accès facile à une gamme de ressources, de résultats des recherches sur des cultures spécifiques cultivées à des endroits spécifiques à des profils de différentes régions agricoles, le tout à portée de la main!


Ce que le gouvernement de l'Ontario peut faire pour aider

  • Grâce à ses programmes existants, le gouvernement de l'Ontario fera des investissements stratégiques ciblés qui se concentrent sur sa recherche provinciale en agroalimentaire et en tirent parti afin qu'en bénéficient les partenaires en agroalimentaire du Nord de l'Ontario.
  • Le MAAARO travaillera en collaboration avec des partenaires tels que la NOFIA, le RAIN, le NeCN, le LUARS et d'autres afin de mettre l'accent sur la recherche appliquée ainsi que sur le transfert des connaissances et de la technologie, et de s'assurer que les besoins en matière de recherche agricole du Nord de l'Ontario sont abordés.

Pour favoriser une culture d'innovation et exécuter ces engagements, les gouvernements travaillent avec des partenaires en recherche et investissent dans des activités de recherche dans le Nord de l'Ontario. Par exemple :

  • Grâce à l'appui financier de Cultivons l'avenir 2, la NOFIA assurera la coordination et la direction d'une gamme de projets de recherche en agriculture et en agroalimentaire pertinents pour le Nord de l'Ontario, une partie de la recherche étant effectuée en partenariat avec l'Emo Agricultural Research Station (EARS), le New Liskeard Agricultural Research Station (NLARS) et le Lakehead University Agricultural Research Station (LUARS)

Protéger l'aquaculture contre les tempêtes

Mike Meeker gère une exploitation aquicole au large de l'île Manitoulin depuis 1984; à l'heure actuelle, il produit annuellement un million de livres de truite arc-en-ciel. En 2016, il a remporté un prix de la première ministre pour l'excellence en innovation agroalimentaire pour sa nouvelle cage aquicole submersible.

Les lacs de l'Ontario sont régulièrement frappés par du temps violent et les cages aquicoles peuvent être endommagées par des grosses vagues, des tempêtes et des radeaux de glace à des endroits exposés. Pour éviter ces conditions, les producteurs recherchent des plans d'eau plus abrités, comme les baies, mais l'eau plus chaude qu'on y trouve n'est pas idéale pour la croissance de la truite arc-en-ciel. Meeker a inventé une nouvelle cage qui peut être submergée rapidement sous la surface de l'eau, ce qui permet de les positionner dans des endroits plus exposés aux intempéries et plus loin de la rive. Ce facteur, et plusieurs autres caractéristiques innovantes, comme la plus grande taille des cages, ont généré de l'intérêt dans le monde entier pour une utilisation dans des environnements lacustres et océaniques. Les cages aquicoles submersibles sont une innovation qui permettra de réduire les risques, d'améliorer l'efficacité et d'assurer la production d'un produit de haute qualité.


2 : Renforcer la production agricole et aquicole primaire dans le Nord

Les occasions identifiées

La disponibilité d'une grande quantité de terres agricoles de qualité à des prix raisonnables a régulièrement été citée comme avantage concurrentiel majeur pour le Nord. Des cartes des sols à jour, exactes et conviviales ont été désignées comme étant essentielles à l'évaluation des terres du Nord pour l'agriculture et l'assemblage de superficies plus importantes pour des exploitations agricoles qui souhaitent démarrer ou agrandir une exploitation.

De nouvelles variétés de cultures, de nouvelles technologies et de nouvelles pratiques de production (par exemple, l'agriculture de précision), unies au réchauffement climatique, peuvent créer des occasions d'augmenter et de diversifier la production de cultures et de bétail dans le Nord. L'augmentation sur les marchés intérieurs et d'exportation de la demande pour des produits agricoles comme le sirop d'érable et le soja, et pour les produits de l'aquaculture comme la truite arc-en-ciel et les crevettes, est également une source d'optimisme.

Les participants aux consultations ont suggéré qu'une amélioration des réseaux de transport et l'expansion d'Internet à large bande visant à contrer les grandes distances vers les services, les fournisseurs, les transformateurs et les marchés et les coûts associés, ainsi que des initiatives visant à attirer de nouvelles personnes qui souhaitent devenir propriétaires d'une entreprise agroalimentaire et leur fournissant la formation, l'éducation et les conseils nécessaires, sont toutes des choses importantes pour la croissance du secteur.

On s'entend également pour dire que l'expansion du secteur ne doit pas être réalisée aux dépens de l'environnement. La prise en compte des questions environnementales était considérée comme une condition préalable à la croissance. L'agriculture et l'aquaculture devraient s'agrandir de façon responsable sur le plan environnemental afin d'établir un équilibre entre les objectifs de croissance et la protection des habitats de la faune, des bassins hydrographiques, des lacs, des rivières, des aquifères et de la santé des sols.

Ce qui se passe aujourd'hui

Bien que tous les districts du Nord de l'Ontario comptent des régions de production agricole primaire et certains contiennent de la production aquicole, l'étendue et l'intensité des activités varient considérablement. Certaines régions, comme le district de Timiskaming, possèdent des secteurs agricoles et des chaînes de valeur en agroalimentaire très développés, tandis qu'ailleurs, les terres agricoles sont sous-utilisées. Les activités agricoles ont lieu à proximité des routes et des autoroutes, qui procurent un accès aux marchés, aux fournitures et aux services. Les exploitations agricoles situées plus près de villes plus importantes comme Thunder Bay et Sudbury peuvent vendre plus facilement sur les marchés locaux et bénéficier d'un meilleur accès à la main-d'œuvre et aux services.

Dans certaines régions du Nord-Ouest et du Nord-Est, la superficie de production est inférieure à ce qu'elle a déjà été. Toutefois, dans d'autres régions, des terres privées sont remises en production. La croissance du secteur agroalimentaire dans les régions où il existe déjà peut créer une masse critique, stimuler la croissance de chaînes de valeur entières et fournir des emplois. Le développement de tous les éléments d'une chaîne de valeur entièrement fonctionnelle est souvent difficile dans le Nord de l'Ontario. Par exemple, le soutien de la production de bétail dépend autant de l'approvisionnement que des fournisseurs de services. Et bien que chaque élément de la chaîne de valeur soit important, l'absence d'éléments essentiels, comme la transformation de la viande, peut limiter considérablement le développement de chaînes de valeur entières pour le bétail.

Le ministère des Transports (MTO) travaille en partenariat avec le MDNM pour développer une Stratégie de transport multimodal pour le Nord de l'Ontario (STMNO). Le développement de la STMNO appuie la mise en œuvre du Plan de croissance et examine tous les modes de transport (routier, ferroviaire, aérien et maritime) en tant que système unique de transport durable. Le secteur agroalimentaire utilise principalement le transport routier et en camion, mais la croissance de la production de cultures dans le Nord de l'Ontario pourrait stimuler le besoin pour le transport ferroviaire et maritime. Le MTO a publié une stratégie préliminaire en juillet 2017 pour obtenir les commentaires du public, et la publication d'une STMNO finale et d'un premier plan d'action est prévue pour le début 2018.

Les personnes sont indispensables aux perspectives du secteur. Le MAAARO et ses partenaires recherchent des façons d'aider les particuliers, les collectivités et les organisations à se renseigner sur les occasions de démarrer ou d'agrandir une entreprise d'agroalimentaire et sur les moyens d'en profiter. Ces initiatives peuvent inclure l'éducation, la formation et le soutien consultatif. Par exemple, les personnes qui recherchent des occasions dans le secteur peuvent être encouragées à s'inscrire à des programmes menant à un diplôme ou à un grade en agriculture dans des domaines où la demande pour les diplômés est forte.

Cartographie des sols en cours

L'Inventaire des terres du Canada classe les terres agricoles en 7 classes, de 1 à 7, les terres de la classe 1 étant les meilleures pour la production agricole. Les classes 1 à 3 sont considérées comme des terres agricoles de première qualité. Quant aux classes 4 et 5, bien qu'elles puissent également convenir à l'agriculture, elles peuvent présenter des limitations comme des pierres, des pentes ou un mauvais drainage. Les travaux antérieurs et actuels de cartographie des sols dans le Nord de l'Ontario suggèrent l'existence de superficies importantes de terres agricoles de première qualité, ainsi que de terres de classe 4 ou 5. Certaines limitations des terres de classe inférieure peuvent être réglées grâce à des améliorations. Par exemple, des réseaux de drainage par tuyaux enterrés peuvent être installés pour éliminer l'excédent d'eau des sols mal drainés, rendant ainsi ces terres plus convenables pour l'agriculture.

La province a récemment publié une série de 32 cartes des sols actualisées couvrant le corridor de Cochrane à Hearst, qui seront suivies par des mises à jour supplémentaires aux cartes des sols préexistantes dans le district de Timiskaming. Bien que d'autres travaux sur le terrain seront requis pour identifier et classer les terres agricoles, on pense que les 10 districts du Nord contiennent des régions qui permettent l'agriculture.

Le gouvernement fournit un soutien crucial

La Société de gestion du Fonds du patrimoine du Nord de l'Ontario (SGFPNO) est un organisme du gouvernement de l'Ontario supervisé par le MDNM. Son mandat est de soutenir le Plan de croissance du Nord de l'Ontario grâce à des initiatives stratégiques de développement économique. L'organisme a appuyé l'aménagement agricole dans le Nord de l'Ontario grâce à plusieurs programmes, et le personnel du MAAARO et du MDNM installés dans le Nord de l'Ontario travaille en étroite collaboration avec la SGFPNO.

Depuis 2013, la SGFPNO a investi 27 millions de dollars pour améliorer plus de 50 000 acres de terres dans le Nord de l'Ontario afin d'encourager la production agricole. Le financement a aidé les agriculteurs à défricher le sol et à installer des réseaux de drainage par tuyaux enterrés. La SGFPNO a également fourni aux industries de l'agroalimentaire du Nord un financement supplémentaire de 24 millions de dollars pour le démarrage et l'expansion d'entreprises.

Occasions pour les cultures

Des options supplémentaires en matière de production agricole peuvent fournir aux producteurs du Nord davantage de choix en matière de rotation des cultures et de revenus. En général, des cultures céréalières, telles que les cultures d'avoine, d'orge et de blé de printemps, prospèrent dans les températures plus fraîches du Nord de l'Ontario. L'orge de brasserie, l'avoine de mouture, le sarrasin, le lin, le quinoa, le soja et les légumineuses ont tous du potentiel en matière de croissance.

La production de soja décolle dans le Nord de l'Ontario, ayant plus que doublé entre 2011 et 2016. Des variétés tolérantes au froid, développées pour l'Ouest du Canada, arrivent à maturité plus tôt et sont en train d'être adaptées aux conditions du Nord de l'Ontario. La production de légumineuses comme les haricots secs, les pois, les lentilles et les pois chiches a doublé au Canada entre 2011 et 2016, principalement stimulée par la demande croissante des marchés d'exportation. Les producteurs du Nord de l'Ontario ont commencé à saisir cette occasion en cultivant des haricots secs, qui représentent un choix supplémentaire en matière de rotation des cultures et de revenus.

Les effets d'un climat plus chaud rendent réalisable la production d'autres cultures dans le Nord. Par exemple, les unités thermiques de croissance (UTC) ont augmenté de 26 % dans la région de Kapuskasing, passant d'une moyenne de 1 762 UTC en 1961-1970 à une moyenne de 2 226 UTC en 2001-2010. Un exemple de l'effet de l'augmentation des UTC est l'augmentation de la production de maïs pour l'ensilage, un fourrage grossier haut en énergie destiné aux bovins et aux autres ruminants. Le recensement de 2016 a constaté une augmentation de 51 % de la superficie consacrée à cette culture depuis 2011. Et on prévoit que les UTC continueront à augmenter.

Les agriculteurs du Nord de l'Ontario devraient également être en mesure de diversifier la rotation des cultures et leurs sources de revenus en profitant des occasions présentées par la bioéconomie. Des cultures comme la caméline, la carinata, le pissenlit russe, le topinambour, le chanvre, le panic raide, le miscanthus commun et le silphe perfolié peuvent être utilisées dans des industries telles que la bioénergie et la biomasse.

Secteur du bétail prêt pour la croissance

Une classe moyenne en pleine expansion à l'échelle mondiale, ainsi qu'un intérêt renouvelé pour les aliments locaux, stimule la demande pour des produits de bétail comme le bœuf et l'agneau. Le Nord de l'Ontario est bien placé pour tirer parti de ces possibilités.

Le Projet pilote pour l'élevage de bétail, un projet réalisé dans le cadre de la présente stratégie, met l'accent sur une région de la Grande enclave argileuse le long de l'autoroute 11, entre Hearst et Cochrane, dans le Nord-Est de l'Ontario (voir la carte à la page suivante). En se fondant sur les commentaires de communautés autochtones, de municipalités et d'organisations de l'industrie du bétail, le MAAARO élabore un plan d'action qui devrait inclure des initiatives comme les suivantes :

  • Soutien par le Beef Farmers of Ontario en ressources d'information, de formation, d'éducation et de recherche sur la production de bœuf.
  • Encouragement municipal de l'expansion de l'élevage du bétail grâce à l'identification de terres privées appropriées, stratégies visant à aborder les lacunes dans l'infrastructure, au développement des capacités de la main-d'œuvre et aux mesures visant à améliorer les relations avec les communautés autochtones.
  • Accent mis par le gouvernement de l'Ontario sur les éléments suivants :
    • Nouvelle recherche visant à comprendre les aspects sociaux, environnementaux et économiques de l'expansion de l'élevage de bétail dans le Nord.
    • Établissement de sites pilotes afin de démontrer la faisabilité économique de l'élevage de bétail.
    • Développement de ressources éducatives et autres afin d'aider ceux qui démarrent une entreprise d'élevage de bétail dans le Nord de l'Ontario.

Le gouvernement de l'Ontario continuera à discuter et à collaborer avec les collectivités autochtones, l'industrie et les municipalités au fur et à mesure de l'avancement du projet pilote. On s'attend à ce que les leçons retenues du projet pilote puissent être appliquées de façon plus large au développement d'autres entreprises agricoles dans le Nord de l'Ontario.

Titre : La Grande et petite ceinture d'argile du Nord de l'Ontario, 2016. Carte illustrant l'emplacement de la grande et de la petite ceinture d'argile dans le Nord de l'Ontario. La partie ontarienne de la grande et de la petite ceinture d'argile s'étend environ de l'ouest de Hearst à Temiskaming Shores.

L'aquaculture se prépare pour l'expansion

L'aquaculture d'eau douce est stimulée par la demande locale et mondiale pour le poisson d'élevage. En 2016, l'industrie ontarienne a augmenté la production de truite arc-en-ciel à 5,1 millions de kilogrammes, d'une valeur de 26,8 millions de dollars, soit une augmentation de 12 % par rapport à l'année précédente. Plus de 85 % de cette production a été réalisée dans le Nord de l'Ontario par l'entremise d'exploitations aquicoles en cage en eaux libres. Les communautés et les entrepreneurs des Premières Nations apportent une contribution importante au secteur de l'aquaculture dans le Nord de l'Ontario.

Le gouvernement appuie les efforts du secteur pour tirer parti de ces possibilités de croissance. Depuis 2013, le MAAARO a investi environ un million de dollars dans le secteur de l'aquaculture par l'entremise de programmes comme le Fonds de promotion des produits alimentaires locaux et Cultivons l'avenir 2, destinés à des domaines comme la croissance durable, la commercialisation et la sensibilisation.

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (MRNF) et le ministère de l'Environnement et de l'Action en matière de changement climatique (MEACC) ont publié dans le Registre environnemental des documents préliminaires sur les politiques destinés à être consultés par le public et concernant les exploitations aquicoles en cage. Ces documents exposent la façon dont la province a l'intention de s'assurer que les exploitations aquicoles en cage sont situées, dimensionnées et gérées en vue d'une durabilité environnementale à long terme.
À l'automne 2017, le MRNF a publié les lignes directrices finales relatives aux demandes des sites d'aquaculture en cage. Le document d'orientation du MEACC sur l'aquaculture en cage sera bientôt achevé. Une plus grande clarté relativement aux exigences est une condition préalable clé à l'expansion de l'aquaculture.


Les éleveurs de poulets ciblent les marchés locaux

Chicken Farmers of Ontario (CFO) étend la production sur des marchés plus petits, y compris les marchés des agriculteurs et les communautés du Nord. Après avoir discuté avec les intervenants du Nord de l'Ontario et de l'ensemble de la province, CFO a élaboré une série de programmes nouveaux et révisés, y compris le programme de poulet artisanal lancé en 2015. Le programme artisanal permet aux petits producteurs d'élever entre 600 et 3 000 poulets par an. Jusqu'à maintenant, 23 exploitations agricoles du Nord de l'Ontario ont participé au programme. Le personnel du MAAARO et de CFO a fourni des ateliers aux nouveaux producteurs artisanaux dans le Nord de l'Ontario sur des sujets comme des pratiques exemplaires de gestion et de production, les ventes directes aux consommateurs, le marketing et l'image de marque.

La nouvelle production crée également de nouvelles occasions pour la transformation locale. Par exemple, un nouveau transformateur de volaille à petite échelle situé à Powassan (près de North Bay) a ouvert ses portes au printemps 2017. Dans l'ensemble, les nouveaux programmes de CFO permettent d'augmenter la production locale d'aliments et de renforcer les systèmes alimentaires régionaux.


Ce que le gouvernement de l'Ontario peut faire pour aider

Le MAAARO appuiera les entreprises agricoles et aquicoles et les initiatives de développement économique en collaboration avec le MDNM et d'autres ministères partenaires des façons suivantes :

  • Le MAAARO travaillera en collaboration avec les communautés autochtones des Premières Nations et métisses, le secteur du bétail et les municipalités afin de mettre en œuvre un Projet pilote pour l'élevage de bétail dans le Nord le long du corridor de la route 11 de la Grande enclave argileuse afin de contribuer à tracer une voie pour l'expansion de la production de bétail dans le Nord de l'Ontario.
  • Le MAAARO travaillera à l'actualisation des cartes préexistantes des sols agricoles dans le Nord et des renseignements en vertu de la Stratégie pour la santé et la préservation des sols agricoles.
  • Le MAAARO tiendra compte des besoins des secteurs de l'agriculture et de l'aquaculture du Nord de l'Ontario lors de la révision et de la conception de politiques, de programmes et de règlements.
  • Pour donner suite aux plus grandes précisions apportées par le gouvernement de l'Ontario concernant les exigences en matière d'expansion et d'établissement d'exploitations aquicoles en cage, le MAAARO soutiendra les activités d'aquaculture et le développement économique en collaboration avec le MDNM, le MRNF et d'autres ministères partenaires.

Pour renforcer la production agricole et aquicole primaire dans le Nord et exécuter ces engagements, les gouvernements aident les industries et les communautés qui souhaitent développer la production dans leur région et les personnes qui souhaitent démarrer ou agrandir des entreprises. Par exemple :

  • Il existe un intérêt considérable de la part des municipalités et des communautés des Premières Nations envers l'établissement d'exploitations aquicoles en cage en eaux libres dans le lac Supérieur. Les températures de surface peu élevées en été dans ce lac sont idéales pour la truite arc-en-ciel. Récemment, le personnel du MAAARO et du MDNM a rencontré les communautés de la région pour discuter de possibilités en matière de production aquicole. Certaines collectivités effectuent des études de faisabilité et des études environnementales.
  • Le Projet pilote pour l'élevage de bétail dans le Nord de l'Ontario donne la possibilité de tester des moyens d'éntendre la production agricole de façon durable dans le Nord de l'Ontario. Les leçons tirées de ce projet pilote pourront être utilisées par d'autres industries et d'autres régions du Nord. Le plan d'action pour ce projet tracera la voie au projet pilote qui devrait sortir pendant l'hiver 2018.

Cartographie des sols

Récemment, le MAAARO a publié 32 cartes des sols mises à jour pour le district de Cochrane, couvrant une superficie de plus de sept millions d'acres. Dans le cadre de ce travail, en 2016, les spécialistes en sols du MAAARO et les géoscientifiques de l'Ontario Geological Society et du MDNM ont achevé des enquêtes sur le terrain en 2016 et ont recueilli des échantillons de sols à 250 endroits pour valider les renseignements des cartes des sols existantes. Les données issues de l'analyse des échantillons contribueront au développement de données de référence sur les sols et d'information permettant de guider les initiatives futures de cartographie, de santé des sols, de fertilité des sols et d'aménagement agricole potentiel.

En 2017, des échantillons ont été recueillis à 200 endroits supplémentaires et soumis en vue d'être analysés. De plus, le MAAARO a investi dans la saisie de nouvelles données LiDAR (détection et télémétrie par ondes lumineuses) en volant au-dessus du corridor de Cochrane à Hearst. Les données et l'information résultantes peuvent être utilisées pour développer des modèles topographiques détaillés qui peuvent à leur tour être utilisés dans des applications telles que la cartographie des sols, la cartographie des risques d'inondations, la planification du drainage et la gestion de l'utilisation des terres.

De plus, le MAAARO travaille également à l'actualisation d'une série supplémentaire de 33 cartes des sols couvrant la région de Timmins à Temiskaming Shores, qui seront prêtes en 2018.


3 : Renforcer la transformation des aliments dans le Nord

Les opportunités identifiées

L'avenir de la transformation des aliments dans le Nord est lié à l'avenir de l'agriculture et de l'aquaculture, car les transformateurs d'aliments de l'Ontario achètent environ 65 % de la production agricole primaire de la province. Dans le Nord de l'Ontario, les entreprises de transformation des aliments et des boissons sont généralement regroupées dans les régions où l'activité agricole a lieu, ce qui porte à croire que l'expansion de la production agricole devrait se traduire par une augmentation de la transformation des aliments et du nombre d'emplois (voir la carte ci-dessous). La croissance de la production aquicole dans le Nord pourrait aussi créer de nouvelles occasions de transformation dans le domaine de l'aquaculture.

Titre : Regroupement des transformateurs d'aliments et de boissons dans le Nord de l'Ontario, 2016. Carte illustrant les regroupements d'activité agricole et l'emplacement des transformateurs d'aliments dans le Nord de l'Ontario.  Les regroupements de terres cultivées sont concentrés dans des régions spécifiques d'Algoma, Cochrane, Kenora, Manitoulin, Nippissing, Rainy River, Sudbury, Thunder Bay, Timiskaming et Parry Sound.  Les transformateurs d'aliments sont regroupés approximativement aux mêmes endroits et le long du corridor de l'autoroute 11.

Parmi les possibilités dans le domaine de la transformation suggérées pendant les consultations, on peut citer les abattoirs (pour la volaille ou le bœuf), des laiteries à petite échelle (pour la fabrication de fromage ou de yogourt) et la transformation de légumes et de fruits. Une production étendue de céréales, d'oléagineux, de cônes de houblon et d'autres cultures pourrait stimuler la croissance d'établissements de transformation d'aliments pour le bétail, de produits d'aliments et de boissons tels que le quinoa ou la bière artisanale, et de produits industriels tels que les carburants et les lubrifiants. Une collecte accrue de la sève d'érable stimulera la production locale de sirop d'érable et d'autres produits de l'érable.

Comme les producteurs primaires, les transformateurs du Nord font face à des défis associés à l'étendue du Nord de l'Ontario. Les perspectives de croissance s'amélioreront s'il est possible de combler les lacunes dans l'infrastructure et les services qui existent dans le Nord, y compris les fournisseurs, les réseaux de transport et les installations d'entreposage, d'emballage, de transformation et de distribution.

En général, le secteur de la transformation a indiqué qu'elle bénéficierait d'initiatives gouvernementales visant à réduire le fardeau de la réglementation. Les coûts élevés associés aux affaires dans le Nord ont fréquemment fait l'objet de discussions, par exemple ceux associés au transport et à l'énergie. Un meilleur accès au financement et au capital grâce à des programmes mieux adaptés aux conditions du Nord pourrait renforcer les entreprises de cette région.

Ce qui se passe aujourd'hui

Les 129 établissements de transformation des aliments et des boissons du Nord de l'Ontario emploient plus de 1 000 habitants du Nord et ajoutent une valeur importante à la chaîne d'approvisionnement de l'agroalimentaire. Toutefois, le profil des entreprises de transformation des aliments et des boissons et l'emploi qui s'y rattache dans le Nord de l'Ontario évoluent. Les tendances indiquent l'existence d'une croissance dans les secteurs des boulangeries, de la conservation des fruits et des légumes et de la fabrication des produits alimentaires spécialisés, ainsi que de la mouture du grain et des oléagineux. En fait, les boulangeries représentent actuellement la plus grande part de l'emploi dans la transformation des aliments dans le Nord de l'Ontario.

Certains transformateurs plus importants ont fermé leurs portes, entraînant une réduction du nombre d'emplois dans la transformation d'aliments et de boissons. En même temps, les occasions locales en matière d'aliments ont augmenté la viabilité de la transformation à petite échelle qui sert des marchés régionaux. Par exemple, la fermeture d'importants transformateurs de produits laitiers, associée à la demande pour des aliments locaux, a mené des transformateurs à petite échelle comme Slate River Dairy à Thunder Bay à ouvrir de nouvelles entreprises. Plus généralement, grâce au financement de la SGFPNO et de FedNor et à des commentaires du MAAARO, la Northern Ontario Farm Innovation Alliance a élaboré un plan stratégique pour le secteur de transformation des produits laitiers du Nord de l'Ontario. Son but consiste à recenser des occasions de développer la capacité de production et les marchés pour les produits laitiers transformés provenant de vaches, de brebis, de chèvres et d'autres animaux d'élevage.


Les producteurs de sirop d'érable connaissent une croissance forte

L'Ontario Maple Syrup Producers' Association (OMSPA), qui représente plus de 600 producteurs de sirop d'érable de la province, réalise un plan quinquennal visant à augmenter la production de sirop d'érable en Ontario de 20 % d'ici à 2018, afin de servir les marchés intérieurs comme les marchés internationaux. Pendant l'année de recensement 2016, le Nord de l'Ontario comptait 11 % de producteurs de sirop d'érable de plus et 3 % d'entailles de plus que lors de l'année de recensement 2011.

La majorité du sirop d'érable de l'Ontario est produite dans le sud de la province. Le Nord de l'Ontario offre des forêts d'érables au potentiel important qui pourraient être utilisées pour une expansion de l'industrie du sirop d'érable. L'OMPSA travaille avec le gouvernement pour trouver des façons d'accéder aux forêts d'érables dans le Nord. Dans les régions du Nord où l'on trouve des forêts de bouleaux, certains entrepreneurs entaillent les bouleaux et commercialisent le sirop de bouleau.


Ce que le gouvernement de l'Ontario peut faire pour aider

  • Le MAAARO travaillera en collaboration avec le ministère du Développement du Nord et des Mines pour aider les entrepreneurs en aliments par l'entremise de services consultatifs et d'autres formes de soutien, afin qu'ils soient prêts à développer leurs entreprises dans le Nord de l'Ontario et capables de le faire.
  • Le MAAARO tiendra compte des besoins du secteur de la transformation des aliments du Nord de l'Ontario lors de la révision et de la conception de politiques et de programmes.
  • Le MAAARO travaillera en collaboration avec des partenaires, y compris le ministère du Développement du Nord et des Mines, afin d'augmenter la sensibilisation des petites et moyennes entreprises (PME) du Nord de l'Ontario à la disponibilité de soutiens à l'exportation de produits vers d'autres pays, y compris le programme Exportations alimentaires Ontario.

Pour renforcer la transformation des aliments dans le Nord et exécuter ces engagements, les gouvernements travaillent avec des personnes et des industries qui souhaitent développer leurs entreprises de transformation des aliments et étendre leurs marchés. Par exemple :

  • Le programme Exportations alimentaires Ontario (EXALO) appuie le secteur de la transformation des aliments de l'Ontario dans l'exportation de produits d'aliments et de boissons de qualité supérieure, en plus de permetter aux entreprises d'augmenter les ventes en recensant et en maximisant les possibilités d'exportation. Le programme EXALO compte des spécialistes dans tous les secteurs majeurs de la transformation des aliments, des liens vers des conseillers commerciaux et des ambassades et consulats à l'étranger, ainsi qu'une connaissance utile du marché, et fournit des services de jumelage entre les fournisseurs de l'Ontario et les acheteurs internationaux.
  • En plus de travailler avec le gouvernement pour accéder aux forêts d'érables du Nord, l'OMSPA recherche des façons de regrouper la sève ou le sirop provenant de plusieurs producteurs dans le but de développer la production dans le Nord de l'Ontario.

4. Augmenter la consommation dans le Nord d'aliments produits dans cette région

Les opportunités identifiées

La sécurité alimentaire est une priorité pour les habitants du Nord, qui paient souvent des prix élevés pour les aliments en raison des coûts de transport. L'expansion de la production primaire et de la transformation des aliments pour servir les marchés locaux pourrait contribuer à améliorer l'accès aux aliments. Bien que la taille géographique du Nord de l'Ontario crée des défis pour les producteurs et les transformateurs d'aliments, la demande pour des aliments locaux crée des occasions pour les entrepreneurs du Nord.

Pendant les consultations, des coopératives et des carrefours alimentaires ont été suggérés comme moyens de collaborer et de surmonter certains des défis. La création de marques régionales ou même d'une marque « provenant du Nord » a été proposée afin de commercialiser les produits locaux et de développer la demande pour ceux-ci. La production d'agroalimentaire à petite échelle (par exemple, les jardins communautaires, les serres ou des exploitations d'aquaponie) pourrait permettre aux communautés éloignées de produire une plus grande partie de leur propre nourriture. En général, les personnes consultées ont souligné la nécessité de trouver des solutions locales, d'assurer une coopération locale et d'impliquer le gouvernement local, tant les municipalités que les communautés autochtones, dans le développement de l'agroalimentaire.

Ce qui se passe aujourd'hui

En 2013, le gouvernement a lancé une Stratégie de promotion des produits alimentaires locaux afin d'augmenter la sensibilisation des consommateurs et leur consommation d'aliments cultivés ou fabriqués en Ontario. La stratégie encourage les consommateurs à choisir des aliments locaux et fait appel au secteur agroalimentaire pour produire en plus grand nombre les produits demandés par les Ontariennes et Ontariens. Elle inclut des mesures visant à augmenter la sensibilisation aux aliments locaux, l'accès à ceux-ci et leur approvisionnement. Dans le Nord de l'Ontario, la priorité consiste à stimuler la consommation par les habitants du Nord des aliments cultivés ou fabriqués dans la région.

Les préférences des consommateurs du Nord, associées au coût élevé du transport, stimulent l'accroissement de la demande d'aliments régionaux et locaux, notamment de produits alimentaires à valeur ajoutée tels que le fromage, la confiture et le vin. Les consommateurs qui vivent dans des régions urbaines comme Thunder Bay, qui dispose d'un accès aux voies de transport majeures, subissent moins d'insécurité alimentaire, mais appuient tout de même fortement les entreprises locales d'agroalimentaire. Les consommateurs vivant dans des collectivités rurales ou éloignées subissent de façon disproportionnée une insécurité alimentaire. Les deux types de consommateurs veulent des aliments frais et bons pour la santé.

La demande élevée pour des produits locaux frais stimule une augmentation de la production de fruits et de légumes dans le Nord. Les producteurs étendent la production saisonnière grâce à des technologies telles que le paillis en plastique et des structures protectrices telles que des tunnels bas ou hauts. Le recours à des technologies telles que l'éclairage à DEL, l'hydroponique et le jardinage vertical rend possible la conception de serres et de systèmes de culture fermés efficaces à petite échelle qui permettent de satisfaire toute l'année à la demande pour des produits locaux.

Les entrepreneurs, les entreprises et les communautés autochtones qui possèdent des connaissances traditionnelles ont l'occasion de satisfaire à la demande et de renforcer et diversifier la production durable à long terme et la distribution vers les consommateurs des régions rurales ou éloignées.

Le recensement de 2016 a demandé aux producteurs s'ils vendraient des produits agricoles directement aux consommateurs. C'est la première fois que cette question a été posée dans le recensement de l'agriculture. Les résultats indiquent que l'Ontario est à la tête du pays, presque 7 500 exploitations agricoles déclarant faire des ventes directement aux consommateurs. Presque toutes ces exploitations agricoles (97 %) vendent des produits agricoles non transformés. Seul un petit pourcentage vend des produits à valeur ajoutée, ce qui fait ressortir un domaine potentiel de croissance. Les ventes directes aux consommateurs représentent clairement un canal de commercialisation précieux pour les régions du Nord, car environ 40 % des exploitations agricoles situées dans les districts de Thunder Bay, de Kenora, d'Algoma et de Parry Sound vendent directement aux consommateurs.

Le tourisme est une grande force dans le développement économique du Nord de l'Ontario et les visiteurs s'intéressent de plus en plus aux aliments locaux et au tourisme culinaire. En 2014, les visiteurs ont dépensé presque 2 milliards de dollars dans le Nord de l'Ontario. Des visites des exploitations agricoles, l'hébergement sur place, l'approvisionnement de restaurants locaux et des visites de brasseries et de distilleries artisanales représentent différentes façons d'augmenter la viabilité du secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario. Tourism Northern Ontario peut aider les régions et les municipalités à développer des expériences culinaires. De plus, la Culinary Tourism Alliance fournit des ressources en ligne et a organisé six ateliers sur l'agritourisme dans le Nord de l'Ontario en 2016-2017. Les restaurants du Nord de l'Ontario peuvent également participer à Feast On, un programme qui contribue à mettre en vedette les restaurants qui offrent des aliments de l'Ontario sur leur menu.

Ce que le gouvernement de l'Ontario peut faire pour aider

  • Le gouvernement de l'Ontario fournira un soutien pour contribuer à renforcer et diversifier la production et la distribution d'aliments locaux dans le Nord de l'Ontario, ainsi que pour améliorer les efforts de développement de capacités, de commercialisation et de communication dans le secteur de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments.

Nord d'aliments produits dans cette région, le gouvernement de l'Ontario travaille avec les personnes, les entreprises, les organisations et les collectivités qui souhaitent augmenter la production et la distribution d'aliments locaux. Par exemple :

  • Le Fonds de la ceinture de verdure est un organisme sans but lucratif qui effectue des activités ayant pour but d'augmenter la production et la consommation d'aliments locaux en Ontario. En octobre 2017, avec l'appui financier du MAAARO, le personnel du Fonds de la ceinture de verdure a organisé un atelier de distribution d'aliments dans le Nord à Thunder Bay, dans le cadre duquel un groupe diversifié de participants, y compris des représentants de communautés, d'organismes, de producteurs, de transformateurs, de négociants, de distributeurs et de gouvernements du Nord ont discuté d'idées qui permettraient d'améliorer le système de distribution d'aliments dans le Nord. Le groupe a promis de continuer ce travail en 2018.
  • Les produits de l'Ontario pourraient être autorisés à utiliser gratuitement le symbole d'Ontario, terre nourricière. Le symbole d'Ontario, terre nourricière est reconnu par 93 % des consommateurs de l'Ontario. Les producteurs et les transformateurs peuvent demander à utiliser ce symbole afin de tirer parti de la connaissance de la marque Ontario, terre nourricière lors de la commercialisation de leur produit, afin d'aider les consommateurs à reconnaître que leur produit provient de l'Ontario.
  • Le programme de distribution de collations de fruits et de légumes dans les écoles du Nord de l'Ontario, géré par l'Association des fruiticulteurs et des maraîchers de l'Ontario (AFMO) avec l'appui financier du ministère de la Santé et des Soins de longue durée, fournit à environ 36 000 élèves dans 191 écoles deux portions par semaine de fruits et de légumes pendant le programme de 20 semaines. L'AFMO travaille également en partenarait aves Les diététistes du Canada pour dispenser le programme Fraîcheur de la ferme, qui permet aux élèves de l'Ontario de vendre des légumes-racines et des pommes de l'Ontario afin de recueillir des fonds pour leur école et encourager les familles à manger sainement.

Une coopérative alimentaire locale passe en ligne

La Cloverbelt Local Food Co-op à Dryden déploie les technologies les plus récentes pour mettre en relation les producteurs avec les consommateurs. Le groupe a créé un marché des agriculteurs en ligne, où les consommateurs font leur sélection à partir d'une liste en ligne et vont chercher leur commande au carrefour alimentaire le plus proche. Lancé à la fin décembre 2013, le système procure aux consommateurs, aux institutions et aux organisateurs d'événements un accès pratique à des aliments locaux frais, tandis que les agriculteurs et les transformateurs d'aliments participants bénéficient d'une masse critique de consommateurs.


5 : Augmenter les occasions de participation au développement économique du secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario pour les peuples et les communautés autochtones

Les opportunités identifiées

Les représentants de communautés autochtones ont exprimé un vif intérêt pour l'expansion de l'agriculture, de l'aquaculture et de la transformation des aliments comme moyen de développer leurs économies et de créer des emplois. En même temps, il sera essentiel d'aborder l'impact environnemental possible d'un secteur en expansion, y compris son impact possible sur l'eau.

Les communautés autochtones voient des possibilités dans la production de poisson et de sirop d'érable, et elles souhaitent obtenir de plus amples renseignements sur d'autres options, telles que le bétail, les cultures et l'horticulture. Elles ont fait valoir que le développement du secteur pourrait leur permettre de produire une proportion plus importante de leur propre nourriture et d'améliorer la sécurité alimentaire.

On a souligné que des initiatives de développement des capacités pourraient permettre aux communautés autochtones d'identifier les occasions dans le secteur, tandis que des partenariats et du financement pourraient aider les collectivités à tirer parti des occasions découvertes. Les connaissances traditionnelles de la terre, de ses ressources et du développement durable ont été considérées comme étant importantes pour repérer les occasions et les développer tout en assurant la protection des intérêts des Autochtones. Une meilleure éducation était considérée comme un facteur clé menant aux perspectives d'emploi dans le secteur, particulièrement chez les jeunes.

Ce qui se passe aujourd'hui

Le gouvernement de l'Ontario s'est engagé à travailler avec les chefs autochtones et leurs collectivités afin d'établir la confiance et le respect dans la relation et d'intégrer les occasions et la sécurité dans la vie des Autochtones. Le ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation (MRAR) favorise la collaboration et la coordination entre les ministères relativement aux programmes et aux politiques qui affectent les Autochtones.

Le MAAARO offre des programmes et des outils, tels que le Plan agroenvironnemental, qui peuvent aider les producteurs autochtones à développer un plan pour leurs exploitations agricoles, et ensuite à mettre leur plan à exécution.

Le MRAR a créé un Fonds de développement économique pour les Autochtones auquel peuvent accéder les entreprises d'agroalimentaire autochtones par l'entremise de son Fonds pour les entreprises et les communautés. Celui-ci est fourni par plusieurs institutions financières autochtones : le Nishnawbe-Aski Development Fund, la Waubetek Business Development Corporation, la Tecumseh Community Development Corporation, le Two Rivers Community Development Centre, l'Indian Agriculture Program of Ontario et le Métis Voyageur Development Fund. Le financement offert doit contribuer au développement de nouveaux produits ou services ou à l'expansion dans de nouveaux marchés pour soutenir un accroissement de la productivité, de l'innovation et du nombre d'emplois.


L'Indian Agriculture Program of Ontario (IAPO)

IAPO, une institution financière autochtone, se spécialise en agriculture, y compris le financement d'exploitations agricoles et d'agroentreprises, en plus de fournir des services de consultation aux entreprises et d'extension agricole. Une société sans but lucratif formée en 1984 et contrôlée par les Premières Nations, l'IAPO aborde les obstacles au financement rencontrés par les agriculteurs des Premières Nations en Ontario.

L'IAPO offre un financement aux entreprises et aux agroentreprises aux producteurs sur les réserves et à l'extérieur de celles-ci. Il recourt à des techniques éprouvées de transfert technologique, telles que des réunions, des ateliers, des visites individualisées aux exploitations agricoles, des bulletins d'information, les médias électroniques, et des nouvelles sur la production afin d'aider leurs clients et de nouveaux entrepreneurs. Le personnel du MAAARO collabore à certaines de ces activités. La société est active dans différents secteurs agricoles, tels que le bœuf, les porcins, la volaille, le sirop d'érable, l'apiculture, les cultures maraîchères, l'horticulture, la vente au détail de produits de la ferme et l'agroforesterie. L'IAPO fournit également un programme pour agriculteurs débutants, offrant des ateliers et une formation, ainsi que du financement de démarrage par l'entremise du Fonds pour les entreprises et les communautés du Fonds de développement économique pour les Autochtones du MRAR.


Ce que le gouvernement de l'Ontario peut faire pour aider

  • L'Ontario se fondera sur son travail de rayonnement déjà accompli avec les collectivités, les entreprises et les organisations autochtones afin d'explorer et d'évaluer les possibilités de développement économique.
  • L'Ontario discutera avec les collectivités, les entreprises et les organisations autochtones afin de comprendre la façon de soutenir un intérêt croissant pour les activités d'agriculture, d'aquaculture et de transformation des aliments dans le Nord de l'Ontario.

Le MAAARO continue à travailler avec les entreprises et les collectivités pour augmenter les occasions de participer au développement économique de l'agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario. Dans le cadre de cette stratégie, les gouvernements vont miser sur cette expérience en échangeant des connaissances et en appuyant la mise en œuvre des opportunités de développement économique et d'emplois dans le secteur agroalimentaire. Par exemple :

  • Le MAAARO passe en revue ses programmes Cultivons l'avenir 2 sur la planification et la gestion des activités, y compris l'atelier Faites fructifier les profits de votre ferme. La revue vise à déterminer s'il est nécessaire d'apporter des modifications à l'atelier aux activités faisant l'objet de financement à frais partagés (p. ex., préparation d'un plan d'activités) afin de mieux servir les habitants des collectivités autochtones qui souhaitent démarrer ou agrandir une entreprise d'agroalimentaire.

Formation sur le bétail dans le Nord offerte par le Beef Farmers of Ontario

Beef Farmers of Ontario a lancé un nouveau cours, Introduction à l'élevage des bovins, un programme de formation pour les Autochtones, fourni par le Collège Boréal à Kapuskasing à l'été 2017. Le cours couvrait les principes fondamentaux de l'élevage des bovins et a permis aux participants d'acquérir des compétences qui les aideront à travailler dans des entreprises bovines existantes ou à envisager la possibilité de démarrer leur propre entreprise agricole. Sept membres de la Première Nation Kashechewan ont participé au premier cours, et un deuxième cours commencera à la fin janvier 2018. Ce projet a été financé en partie par Cultivons l'avenir 2, une initiative fédérale-provinciale-territoriale.


Comment démarrer ou développer votre entreprise

La Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario a un message pour les futurs entrepreneurs en agroalimentaire : tournez-vous vers le Nord de l'Ontario. Il s'agit d'un territoire riche en potentiel. Que vous soyez une jeune personne qui reprend la ferme familiale, un diplômé récent ou une personne à la recherche d'une nouvelle carrière, il vaudrait peut-être la peine que vous jetiez un coup d'œil sur les possibilités prometteuses dans le Nord.

Si vous songez à démarrer ou agrandir une entreprise agroalimentaire dans le Nord, le MAAARO vous offre une publication qui vous expliquera par où commencer. Démarrer une ferme est un guide concis qui vous aidera à prendre une décision et à faire les premiers pas. Il fournit des idées sur les points à prendre en considération avant d'investir dans une propriété. En outre, il traite des pratiques agricoles courantes et comprend des ressources qui visent à apporter une aide à quiconque songe à lancer une entreprise agricole. De plus, un cours en ligne intitulé Demarrer une ferme dans le Nord de l'Ontario a été développé pour ceux qui souhaitent démarrer leur propre entreprise agricole dans le Nord. Ce cours est le résultat du partenariat coopératif entre Beef Farmers of Ontario, le Collège Boréal et le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario.

Coup d'œil sur l'avenir

Le MAAARO a créé une page Web consacrée à présente Stratégie pour le secteur agroalimentaire dans le Nord de l'Ontario. Les visiteurs y trouveront des mises à jour au fur et à mesure du déploiement de la stratégie et de l'annonce de mesures par le gouvernement.

Comme indiqué ci-dessus, cette stratégie a été élaborée sous l'égide du Plan de croissance du Nord de l'Ontario, un cadre stratégique qui guide la prise de décisions et la planification des investissements dans le Nord de l'Ontario jusqu'en 2036. Le Plan de croissance est révisé au moins tous les 10 ans, la prochaine révision étant prévue pour 2021. On s'attend à ce que la présente stratégie soit révisée et renouvelée afin de s'harmoniser avec toute revue du Plan de croissance.

Annexe 1 : Tableaux, graphiques et cartes

Coup d'œil sur l'agriculture du Nord - 2016

Nord de l'Ontario Ontario
Nombre total d'exploitations agricoles
2 237 49 600
Superficie totale des exploitations agricoles (acres)
883 559 12 348 463
Superficie totale des serres (pieds carrés)
1 422 610 158 511 328
Total des recettes monétaires agricoles brutes
209 millions $ 15 milliards $
Nombre total d'exploitants agricoles
3 255 70 470
Âge moyen des exploitants agricoles
55 55

Nombre d'exploitations agricoles, recettes monétaires agricoles brutes et acres par district, 2016

District Fermes de recensement Recettes monétaires agricoles brutes (M$) Terres agricoles (acres)
Rainy River
235 25,3 160 824
Kenora
72 3,7 26 209
Thunder Bay
202 27,5 49 219
Sudbury
262 20,6 65 431
Timiskaming
356 67,3 176 773
Cochrane
159 10,9 54 533
Nipissing
218 14,5 68 632
Parry Sound
252 8,7 66 315
Manitoulin
201 14,2 141 316
Algoma
280 16,4 74 307
Total
2 237 209 883 559

Instantané du secteur de l'aquaculture en Ontario, 2016

Espèces majeures produites
Truite arc-en-ciel
Espèces mineures produites
Tilapia, omble chevalier, omble de fontaine, achigan à petite bouche, achigan à grande bouche, doré jaune, poissons-appâts cyprinidés et crevettes
Production totale de truite arc-en-ciel
5 060 tonnes
Production totale d'autres poissons
500 tonnes
Valeur à la ferme de la truite arc-en-ciel
26,8 millions $
Valeur à la ferme des autres poissons
3,5 millions $
Contribution économique
100 millions $
Création d'emplois
190 années-personnes directement et 150 années-personnes indirectement
Production prévue de truite arc-en-ciel
environ 5 700 tonnes en 2017

Comparaison des recettes monétaires agricoles estimées de 2011 à 2016, Nord de l'Ontario

Nord de l'Ontario. Un tableau illustrant la valeur estimée des produits de base produits dans le Nord de l'Ontario en 2011 et 2016. En 2016, la production de produits laitiers s'élevait à 45 millions de $, comparativement à 57 millions en 2011.  En 2016, la production de bœuf s'élevait à 42 millions de $, comparativement à 27 millions en 2011. En 2016, la production de truite arc-en-ciel s'élevait à 27 millions de $, comparativement à 17 millions en 2011. En 2016, la floriculture et la production des pépinières s'élevaient à 13 millions de $, comparativement à 16 millions en 2011. En 2016, la production de soja s'élevait à 13 millions de $, comparativement à 4 millions en 2011. En 2016, la production de fruits et de légumes s'élevait à 13 millions de $, comparativement à 5 millions en 2011. En 2016, la production de foin et de trèfle s'élevait à 12 millions de $, comparativement à 5 millions en 2011. En 2016, la production de blé s'élevait à 8 millions de $, comparativement à 4 millions en 2011. En 2016, la production de pommes de terre s'élevait à 6 millions de $, comparativement à 4 millions en 2011. En 2016, la production de canola s'élevait à 5 millions de $, comparativement à 8 millions en 2011.

*L'aquaculture n'est pas incluse dans les recettes monétaires brutes des fermes de recensement. Toutefois, environ 85 % de la truite arc-en-ciel de l'Ontario est élevée dans le Nord de l'Ontario : on estime que cela en fait la troisième source en importance de recettes agricoles primaires.

Titre : Activité agricole et recettes monétaires agricoles estimées pour les principaux produits de base, Nord de l'Ontario, 2016. Une carte illustrant l'activité agricole et les recettes monétaires agricoles estimées pour les principaux produits de base par district du Nord de l'Ontario en 2016. Dans le district de Kenora, les trois principaux produits de base étaient le bœuf, le foin et les autres cultures et le bétail. Dans le district de Thunder Bay, les trois principaux produits de base étaient les produits laitiers, la floriculture et les pépinières, et les autres cultures et le bétail. À Algoma, les trois principaux produits de base étaient le bœuf, les produits laitiers et les produits de l'érable. À Cochrane, les trois principaux produits de base étaient le bœuf, les produits laitiers et les autres cultures et le bétail. À Timiskaming, les trois principaux produits de base étaient les produits laitiers, le soja et les autres cultures et le bétail. À Nippissing, les trois principaux produits de base étaient le canola, le soja et le bœuf. Dans le district de Parry Sound, les trois principaux produits de base étaient les produits de l'érable, la floriculture et les pépinières, et le bœuf. Dans le district de Manitoulin, les trois principaux produits de base étaient le bœuf, le foin et le trèfle, et les autres cultures et le bétail. Dans le district de Sudbury, les trois principaux produits de base étaient les pommes de terre, les autres cultures et le bétail, et la floriculture et les pépinières. À Rainy River, les trois principaux produits de base étaient le bœuf, le foin et le trèfle, et les produits laitiers.

Comparaison des terres agricoles en 2011 et 2016, Nord de l'Ontario

Titre : Comparaison des terres agricoles en 2011 et 2016, Nord de l'Ontario. Tableau illustrant la superficie en fonction de différentes utilisations en 2011 et en 2016. En 2016, on comptait 340 293 acres de terres cultivées, comparativement à 360 813 acres de terres cultivées en 2011. Il y avait un total de 64 562 acres de prairies artificielles ou de pâturages ensemencés en 2016, et 84 164 acres en 2011. Il y avait un total de 183 231 acres de terres naturelles pour les pâturages en 2016, et 215 656 acres en 2011. Il y avait un total de 183 787 acres de terrains de sapins de Noël, terrains boisés et de terres humides en 2016, et 220 445 acres en 2011.

Comparaison de la valeur en capital des exploitations agricoles en 2011 et 2016, Nord de l'Ontario

Titre : Comparaison de la valeur en capital des exploitations agricoles en 2011 et 2016, Nord de l'Ontario. Un tableau illustrant le nombre d'exploitations agricoles pour certaines valeurs en capital dans le Nord de l'Ontario en 2011 et 2016. En 2011, 467 exploitations agricoles valaient moins de 200 000 $. En 2016, ce chiffre s'élevait à 249. En 2011, 1 160 exploitations agricoles valaient entre 200 000 $ et 499 999 $. En 2016, ce chiffre s'élevait à 771. En 2011, 605 exploitations agricoles valaient entre 500 000 $ et 999 999 $.  En 2016, ce chiffre s'élevait à 656. En 2011, 355 exploitations agricoles valaient plus d'un million de dollars. En 2016, ce chiffre s'élevait à 561.

Prix régional moyen des terres agricoles (par acre), Ontario, 2016

Titre : Prix régional moyen des terres agricoles (par acre), Ontario, 2016. Tableau illustrant le prix moyen des terres agricoles par acre en 2016. Le prix moyen des terres agricoles dans le Nord de l'Ontario s'élevait à 1 842 $ l'acre. Le prix moyen des terres agricoles dans l'Est de l'Ontario s'élevait à 6 057 $ l'acre. Le prix moyen des terres agricoles dans le Centre de l'Ontario s'élevait à 7 395 $ l'acre. Le prix moyen des terres agricoles dans l'Ouest de l'Ontario s'élevait à 11 752 $ l'acre. Le prix moyen des terres agricoles dans le Sud de l'Ontario s'élevait à 12 011 $ l'acre.

Titre : Carte de la région couverte par le Plan de croissance du Nord de l'Ontario. Carte indiquant les districts couverts par le Plan de croissance du Nord de l'Ontario.  Il s'agit des districts d'Algoma, de Cochrane, de Kenora, de Manitoulin, de Nippissing, de Rainy River, de Sudbury, de Thunder Bay, de Timiskaming et de Parry Sound.


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