Agriculture urbaine : Bétail et volaille
Cultiver ses propres aliments peut être une grande source de plaisir et nombreux sont ceux qui se tournent vers les possibilités que leur offre leur jardin.
Les potagers et les arbres fruitiers font déjà partie intégrante de notre environnement urbain, mais certains cherchent d'autres façons d'amener la campagne à la ville, comme l'élevage résidentiel des poulets, par exemple. Ce qui présente des défis bien particuliers aux municipalités.
Voici quelques considérations dont les municipalités doivent tenir compte avant d'élaborer des règlements sur l'élevage du bétail et de la volaille.
Santé des animaux et santé publique : Le bétail et la volaille peuvent transmettre des maladies aux êtres humains. La gestion de la santé des animaux, les soins vétérinaires et l'application de mesures de biosécurité de base permettent de limiter l'apparition et la propagation des maladies.
Soins des animaux : Il est essentiel d'adopter des principes d'hygiène de base lorsqu'on élève des animaux. Il faut leur offrir des bâtiments et une alimentation appropriés, de l'eau et assez d'espace pour qu'ils restent en bonne santé. Les déjections doivent être éliminées de façon sécuritaire et respectueuse de l'environnement. Il faut savoir que, même avec les meilleurs soins, certains animaux mourront. Il faut donc avoir un plan pour disposer de leurs cadavres.
Prédateurs : Le bétail et la volaille peuvent attirer des prédateurs, tels que coyotes, rats, mouffettes, ratons laveurs, renards et animaux domestiques du voisinage.
Salubrité des aliments : Les conseils municipaux doivent aussi se familiariser avec les règlements provinciaux et fédéraux sur la salubrité des aliments. Par exemple, les règlements pris en application de la Loi de 2001 sur la qualité et la salubrité des aliments (LQSA) régissent la vente des œufs non classés.
Selon la LQSA, les producteurs urbains ne peuvent vendre leurs œufs non classés aux consommateurs que sur leur propriété. Par mesure de sécurité, les œufs doivent être propres et la coquille intacte. Les œufs peuvent être vendus à des consommateurs seulement à des fins personnelles et non pas pour la revente.
La vente d'œufs non classés est également assujettie à l'article 19 de la Loi sur la protection et la promotion de la santé qui habilite les inspecteurs de la santé publique à saisir tout aliment constituant un « risque pour la santé ».
Toutes les viandes et toute la volaille vendues en Ontario doivent être inspectées par un agent de l'hygiène des viandes. Les particuliers ne peuvent vendre leur viande que si leurs animaux ou volaille ont été abattus dans un abattoir autorisé, ce qui signifie qu'ils doivent se conformer aux exigences fédérales en matière de transport des animaux.
Autres points importants concernant la production : Un producteur a le droit d'élever jusqu'à 300 poulets à griller (élevés pour leur viande) ou moins de 100 poules pondeuses par année sur sa propriété. Les exploitations commerciales d'œufs et de volaille plus grosses sont assujetties à des exigences de quota en vertu de la Loi sur la commercialisation des produits agricoles.
Information sur les élevages résidentiels de volaille
On trouvera un complément d'informations sur les élevages résidentiels de volaille sur les sites Web des organismes suivants.
Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario
Le site du Ministère contient des renseignements techniques sur la production et la gestion générales des petits élevages de volaille, ainsi que des renseignements généraux sur la salubrité des aliments, la santé et le bien-être des animaux, et la biosécurité. Ce site propose aussi des liens vers les lois pertinentes, notamment la Loi de 2001 sur la qualité et la salubrité des aliments, la Loi sur la protection et la promotion de la santé, la Loi de 2009 sur la santé animale et la Loi sur la commercialisation des produits agricoles.
« Trousse d'information pour la bonne santé des oiseaux Trousse d'information gratuite » (en anglais seulement)
Cette initiative a été mise au point par l'Université de Guelph, le Poultry Industry Council et le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) pour fournir de l'information et des conseils permettant d'améliorer la santé et le bien-être de la volaille et la biosécurité dans les fermes. On peut commander la version imprimée de toutes les ressources sur le site Web ou en appelant sans frais le Centre d'information agricole du MAAARO au 1 877 424-1300.
Codes de pratique
On trouvera sur les sites Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et deConseil National Pour Les Soins Aux Animaux d'Élevage des renseignements sur les directives nationales régissant le soin et l'élevage du bétail et de la volaille.
Ville de Vancouver
La ville de Vancouver a adopté un règlement autorisant l'élevage résidentiel des poulets. Son site Web contient une foule de renseignements connexes, de liens externes et de questions et réponses.
Information sur l'agriculture urbaine
L'Université de Guelph a mis au point deux nouveaux programmes menant à un certificat en agriculture urbaine : le Sustainable Urban Agriculture Certificate (certificat en agriculture urbaine viable) et le Sustainable Urban Agriculture Certificate (certificat en horticulture urbaine viable). Ces programmes seront offerts (en anglais seulement).