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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Problèmes d’origine
non biologique

Les dommages d'origine abiotique sont ceux qui ne sont pas causés ni par un organisme vivant, ni par un virus, mais plutôt par le sol, les conditions météorologiques, ou des perturbations physiques ou chimiques résultant de l'activité humaine. Les dommages d'origine abiotique peuvent aussi affaiblir la plante et la rendre plus vulnérable aux insectes et aux maladies. Pour combattre les dommages d'origine abiotique, il convient d'améliorer l'ensemble des conditions de culture, d'éliminer les facteurs en cause et, dans la mesure du possible, de sélectionner des variétés pouvant résister à ces types de dommages.

Pollution de l'air

La pollution de l'air (particulièrement l'ozone, les oxydes d'azote et l'anhydride sulfureux) cause davantage de dommages à certaines plantes qu'à d'autres et sévit plus gravement dans certaines régions de l'Ontario que dans d'autres. L'ozone et les oxydes d'azote sont présents dans le smog. Quant à l'anhydride sulfureux, il est principalement formé par la combustion du charbon et du pétrole.Le type de dommage varie selon le niveau de pollution et le degré de sensibilité de la plante. Les symptômes comprennent l'apparition de mouchetures sur les feuilles ou chlorose et le vieillissement prématuré des feuilles.

Chimère

La chimère est une anomalie génétique qui peut être confondue avec d'autres maladies ou désordres. La chimère modifie le patron de couleurs des feuilles - faisant apparaître des mélanges de jaune et blanc entremêlés de vert. Puisque c'est une anomalie génétique, toutes les feuilles ont habituellement un patron semblable; cependant, il arrive à l'occasion que seulement une feuille ou deux soit touchée.

Sol compacté

Le compactage du sol autour des plantes empêche la pénétration de l'air et de l'eau dans la terre. Pour plus de renseignements, voir la section Compactage.

Œdème

L'œdème se produit lorsque l'humidité du sol subit des fluctuations extrêmes. Il se traduit d'abord par l'apparition, sur la face inférieure des feuilles, de minuscules taches gorgées d'eau qui deviennent bientôt des bourrelets liégeux. Les feuilles plus âgées atteintes d'œdème avancé jaunissent et meurent, ce qui représente particulièrement un problème pour les cucurbitacées. Pour prévenir l'œdème, éviter de faire fluctuer l'humidité du sol, surtout par temps froid ou humide. Les dommages aux cucurbitacées peuvent être minimisés à l'aide de paillis de paille ou de plastique.

Problèmes de nutriants et pH du sol

Une carence ou un excès en nutriants peut entraîner une variété de symptômes incluant la chlorose des feuilles, le rabougrissement, la brûlure du sommet du limbe, l'avortement des fleurs ou des fruits, une germination réduite, et une faible survie hivernale. Pour plus de renseignements sur les symptômes causés par des problèmes spécifiques à un nutriant particulier, voir les sections Macronutriants et Micronutriants.

Les sols acides ou alcalins peuvent aussi conduire à une déficience ou à une toxicité liée aux nutriants. Pour plus d'informations, consulter la section sur le pH.

Dommages causés par le gel, la congélation et la régrigération

Le symptôme le plus fréquent associé au gel est le noircissement des feuilles, en particulier au sommet des plantes dans les environnements exposés. Les températures froides au-dessus du point de congélation peuvent occasionner une décoloration des jeunes plants repiqués s'ils n'ont pas eu le temps de se renforcer, ou même abîmer ou tuer certaines plantes plus sensibles d'origine tropicale ou subtropicale. Chez les plantes pérennes (vivaces), les températures sous le point de congélation peuvent tuer les fleurs au printemps ou brûler les jeunes pousses à l'automne. Les dommages seront plus sévères dans les endroits de faible élévation, où peuvent se former des zones d'air froid lors des nuits calmes. L'irrigation nocturne, les ventilateurs et les minitunnels ne sont que quelques-unes des stratégies utilisées pour réduire les dommages causés par le gel et la congélation sur les cultures spéciales.

Dommages causés par les herbicides

L'exposition accidentelle aux herbicides peut endommager sérieusement les plantes. Ce phénomène résulte souvent d'un manque de soin apporté à la pulvérisation, de la dérive de l'herbicide ou de son écoulement dans la rhizosphère par lessivage.La nature des dégâts et leur gravité dépendent de la quantité et du type d'herbicide employé. Une légère exposition peut n'avoir aucun effet à long terme; cependant, l'exposition à des herbicides persistant dans la zone racinaire pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, peut avoir des conséquences beaucoup plus graves. Parmi les symptômes courants de dommages causés par les herbicides, on retrouve le jaunissement, le rabougrissement, la torsion, le blanchiment, et l'apparition de tâches ou de brûlures sur les feuilles et les pousses.

Une fois que l'exposition accidentelle s'est produite, il n'y a plus grand-chose à faire pour y remédier si ce n'est l'irrigation et l'ajout d'engrais qui permettent d'atténuer le stress subi par la plante. En matière d'exposition aux herbicides, mieux vaut prévenir que guérir. Lire attentivement l'étiquette du produit avant de s'en servir et suivre toutes les instructions. Pour éviter la dérive, ne pulvériser aucun herbicide par temps venteux.

Le glyphosate (commercialisé sous différents noms), l'un des herbicides les plus utilisés en agriculture, est absorbé par les parties vertes des plantes, puis diffusé jusque dans le système racinaire. Les symptômes incluent le jaunissement et le brunissement des feuilles ainsi que la déformation des nouvelles pousses.

Dommages causés par les produits de lutte antiparasitaire

La pulvérisation des produits de lutte antiparasitaire, qu'ils soient naturels ou synthétiques, peut causer des dommages aux plantes s'ils sont utilisés à un dosage inapproprié, s'ils sont appliqués au mauvais moment de la journée ou au mauvais stade de croissance, ou s'ils ne sont pas certifiés pour le type de plante traité et qu'ils n'ont pas été testés sur ce dernier. Par temps chaud, la pulvérisation de produits chimiques au milieu de la journée peut endommager le feuillage des plantes, parce que celles-ci subissent déjà un stress et que les produits de lutte antiparasitaire sèchent trop rapidement. Les jeunes pousses encore tendres sont celles qui sont les plus exposées à ces dommages. Les symptômes sont la brûlure du bord des feuilles ou l'apparition de petites taches brunes sur le feuillage, aux endroits où des gouttelettes d'agents chimiques se sont déposées. Appliquer un produit inapproprié au moment de la floraison peut faire avorter les fleurs ou compromettre la nouaison. Toujours utiliser un produit de lutte antiparasitaire certifié pour le type de culture concerné, et suivre les instructions à la lettre pour éviter les dommages.

Mauvais drainage du sol

La plupart des plantes ne poussent pas bien lorsque le sol est gorgé d'eau ou mal drainé, ce qui les prive de l'air nécessaire à la croissance de racines saines. Dans ces conditions, la plupart des plantes présentent un système racinaire mal développé et affaibli, ou qui s'enfonce très peu dans le sol, ce qui le prédispose au pourridié.

Dommages causés par le sel

Le sel contenu dans les eaux de ruissellement et les embruns provenant de la circulation automobile produit très souvent des dommages le long des routes où l'on utilise de grandes quantités de sel de déglaçage en hiver. Il pénètre et s'accumule dans les tissus végétaux lorsque ceux-ci sont mouillés et que la température est au-dessus du point de congélation. Les symptômes apparaissent généralement sur la face des plantes ligneuses qui font face à la route, du côté exposé aux vents dominants.

Le sel provenant de l'eau de fonte de la glace ou de la neige située sur les routes et les trottoirs peut s'accumuler dans le sol jusqu'à ce que des niveaux nuisibles soient atteints. L'absorption d'un excès de sel par le système racinaire peut aboutir à des feuilles de taille réduite ou atteintes de brûlures, qui peuvent tomber prématurément.

Allélopathie du noyer

Les racines du noyer cendré et du noyer noir (mais pas celles du noyer commun) sécrètent de la juglone, une substance toxique pour de nombreuses espèces végétales qui occupent la même rhizosphère. Ce phénomène est appelé allélopathie. Les plantes de la famille des solanacées (p. ex. poivron, aubergine, tomatille), de même que celle des brassicacées (p. ex. chou-rave, pak-choï) sont particulièrement sujettes à l'allélopathie du noyer.

Si une plante croissant à proximité de l'un de ces deux arbres se développe mal, éviter par la suite de planter cette espèce au même endroit. Le traitement le plus radical consisterait à enlever le noyer, mais ses effets toxiques persistent au moins un an après le déracinement.

Vent et abrasion par le sable

Selon le type de culture, le vent peut occasionner une variété de symptômes. L'agitation des feuilles tendres dans des conditions venteuses peut mener à des déchirements ou du déchiquetage, ce qui rend la plante plus vulnérable aux parasites. Au printemps, les particules de sable projetées par le vent peuvent causer une abrasion des feuilles et des tiges exposées aux vents dominants. Pour les très jeunes pousses, les dommages à la tige peuvent abattre la plante. Pour les plantes plus grandes, des marques peuvent se manifester, qui peuvent ultimement causer une chute d'une partie de la plante et des difficultés de croissance. L'abrasion par le sable peut être réduite en semant une culture-abri à croissance rapide entre les rangs de la culture, ou en installant des brise-vents autour du champ.

Pour certains types de cultures, les vents secs peuvent occasionner une perte d'humidité trop rapide pour la capacité d'absorption d'eau du système racinaire. Il en résulte des brûlures sur la bordure des feuilles, un phénomène appelé brûlure par le vent (windburn).

Foudre

Un éclair qui frappe dans un champ peut causer une zone de mortalité avec des plantes complètement mortes au centre et des plantes partiellement brûlées sur le périmètre. Ce type de dommage se distingue d'une quelconque maladie par le fait que la zone touchée apparaitra d'un seul coup, et ne s'étendra pas.

Dommages causés par l'hiver

De nombreux arbres, arbustes et plantes pérennes subissent des dommages au cours de l'hiver parce qu'ils ne sont que très légèrement rustiques dans la région où ils poussent. Si l'hiver est particulièrement rude ou que la température fluctue rapidement, les bourgeons foliaires et floraux peuvent mourir. Les dégâts produits par l'hiver passent souvent inaperçus jusqu'à la fin du printemps, moment où l'on peut constater l'affaissement des nouvelles pousses et le noircissement complet du cœur du bois. Pour prévenir ces effets, il faut éviter d'appliquer des quantités excessives d'engrais et d'appliquer de l'engrais à la fin de l'été ou durant l'automne. Cela permet d'éviter la croissance des pousses à la fin de l'automne et d'assurer un aoûtement adéquat.

Les symptômes des dommages causés par l'hiver sont multiples. Chez les jeunes arbres à écorce mince, l'hiver produit des gélivures (fentes longitudinales généralement situées sur la face sud-ouest des troncs). Pour circonscrire ce problème, on peut entourer le tronc de jute ou le couvrir de latex blanc.

Pour les arbres qui ne sont que légèrement rustiques, les froids extrêmes ou les fluctuations rapides de la température à la fin de l'hiver peuvent causer la mort des bourgeons foliaires et floraux, ces derniers étant les plus fragiles.

Pour les plantes pérennes, les dommages causés par l'hiver peuvent entraîner une levée faible ou carrément nulle au printemps. Les dommages causés par l'hiver peuvent être atténués chez ces cultures en les protégeant durant tout l'hiver avec de la paille ou des minitunnels.

Ensoleillement excessif

Les plantes adaptées pour pousser à l'ombre, telles que les herbes médicinales natives de la forêt, seront endommagées par une exposition de plus de quelques heures au soleil. Les plantes touchées vont souvent prendre une teinte blanc ou jaune et finalement mourir. Les plantes adaptées à un certain niveau d'éclairement peuvent subir des dommages en réponse à l'exposition prolongée à une plus haute intensité lumineuse, même si elles demeurent en fait à l'ombre. Par exemple, le ginseng est adapté à un niveau d'ombre de 70-85 %, et sa croissance va s'arrêter s'il est exposé à 60 % d'ombre pendant quelques semaines.

Chaleur

Les cultures se développant bien par temps frais vont mal pousser lorsque soumises à de hautes températures, en particulier si le taux d'humidité du sol est bas. Ces plantes, qui peuvent paraître saines, donneront en fait des rendements réduits. Les jeunes plants de nombreuses cultures recouverts d'un couvert forestier peu fourni peuvent développer un chancre de chaleur au niveau du collet. Les plants atteints présenteront un étranglement du collet, un arrêt de croissance, et parfois vont s'affaisser. Les plantes adaptées à un environnement forestier tempéré peuvent subir des dommages directement causés par la chaleur, lorsque cultivés sous une ombre artificielle, parce que les températures à l'ombre sont parfois plus hautes que la température ambiante. Les symptômes de brûlure due à la chaleur commencent souvent le long de la nervure principale de la feuille pour finalement s'étendre jusqu'aux bords.