PrÉparatifs d'automne pour les nouveaux vergers
La récolte est une période très occupée. Si on prévoit cependant planter un nouveau verger le printemps prochain, il vaut la peine d'y consacrer quelques minutes pour rentabiliser son investissement.
Les mois de septembre et d'octobre sont la meilleure période pour s'attaquer aux problèmes de mauvaises herbes vivaces. Inspecter les vergers afin d'établir le type de mauvaises herbes qui s'y trouvent. Si les mauvaises herbes sont à un stade sensible (Figure 1), traiter avec du glyphosate aux doses plus élevées. Autrement, faucher dès que possible et attendre la repousse avant de traiter. Le glyphosate est plus efficace à l'automne.
Le meilleur temps pour établir des graminées sur le sol du verger est le mois de septembre (Figure 2). Nous avons obtenu de bons résultats avec des mélanges d'espèces différentes de graminées, comme 40 % de fétuque rouge traçante, 40 % de fétuque élevée à gazon et 20 % de ray-grass vivace. Il est parfois plus facile de semer le champ au complet et d'éliminer l'herbe dans les rangs où seront plantés les arbres à l'automne ou au printemps.
L'analyse du sol à l'automne est importante pour établir s'il est nécessaire d'utiliser des engrais ou des apports de chaux de préplantation (Figure 3). Lorsque les analyses révèlent un besoin en phosphore, il est préférable de fertiliser à l'automne ou au printemps avant la plantation. Cela permet à l'engrais de pénétrer plus profondément dans le sol, là où les racines se développent. Par ailleurs, si le pH du sol a besoin d'être modifié, des apports de chaux à l'automne donnent suffisamment de temps pour que la chaux fasse son effet et modifie le pH.
L'échantillonnage pour le dépistage des nématodes se fait préférablement au début de l'automne, lorsque les sols sont réchauffés et humides. Vérifier les disponibilités auprès du laboratoire pour connaître la période et les méthodes de livraison, car les nématodes doivent être vivants pour que les dénombrements soient précis.
Il est important aussi d'évaluer la situation lorsqu'il s'agit d'un verger que l'on replante, notamment en ce qui a trait aux populations de nématodes et aux questions liées aux maladies et à la fertilisation. S'il s'agit d'un site où il y a déjà eu un verger, on doit évaluer comment éviter les problèmes éventuels de ralentissement de croissance associés aux plantations sur d'anciens sites, notamment en alignant les rangées d'arbres de manière à ne pas chevaucher les anciens rangs, par la fumigation (Figure 4) ou le recours à des cultures de couverture biofumigantes (Figure 5) et par l'apport de matière organique.
Finalement, bien vérifier sa commande d'arbres fruitiers et consulter le pépiniériste afin de s'assurer d'acheter les arbres de meilleure qualité. Il est bien souvent plus rentable de payer un peu plus pour de la qualité.